mercredi 19 novembre 2014

MÉLANCHOLIA, la bien nommée




Je viens de revoir à la TV, ce film controversé de Lars von Trier:  MELANCHOLIA.
Pour moi, un régal, mais il m'a fallu le revoir pour en percevoir toute la beauté et les subtilités du scénario.
Si dans l'ensemble, les critiques de la presse sont bonnes et objectives, les critiques des spectateurs, montrent  qu'une forte proportion des gens n'ont rien compris  !
La faute en incombe probablement à la classification conventionnelle et stupide des films, dans les programmes.
Beaucoup de gens ont été voir un grand film de "science fiction" et sont revenus super déçus !
Evidemment, car Mélancholia n'a rien d' un film de science fiction !…

Outre la qualité des images et de la lumière, l'ambiance typiquement scandinave et sombre,  baignant dans une aura wagnérienne avec ces profonds accords répétitifs, sublimant l'image.

Et, le jeu des acteurs.
Trop subtils pour être perçus dans une première vision.
La longueur de la première partie, le rire constant, agaçant de la jeune fiancée et ses manifestations d'amour déplacées, ont déconcerté plus d'un spectateur…
Dommage, car à la deuxième lecture on comprend que cette attitude occulte une angoisse grandissante, une terreur qui éclatera après la noce, cette noce avortée, non consommée.
Justine SAIT et se cache, et provoque !

Claire (excellente Charlotte Gainsbourg, formidable anti-star) , est tout autre.
Bien dans ses baskets, solide dans sa tête, attentionnée auprès de Justine, elle SAIT, sans doute, comme tout le monde, mais elle est littéralement vaccinée par son mari, scientifique naïf et crédule, qui regarde dans son télescope et ne voit qu'une surface granuleuse et immobile !
L'imminence de la catastrophe apparait, grâce à l'astucieux bidule en fil de fer du gamin de Claire !

Là, se découvre la vérité des personnages.
Justine a dilué sa terreur dans une passivité quasi morbide.
Elle attend.
Claire explose. Elle hurle sa peur.
Elle veut sauver son gamin et l'emporte dans la forêt, sous la pluie et les grêlons.
Mais où aller ? Elle réalise. Il n'y a pas d'issue…
Elle revient et tous les trois se réfugient dans un squelette de cabane, promise au garçon.
Les mains se cherchent, se serrent.
C'est génial et d'une rare beauté.

Et la planète tueuse dévore la terre.
10 secondes de science fiction.
Une sobre image époustouflante...
ou l'apocalypse attendue  est magistralement suggérée.

Un régal, vous dis-je...





















mardi 28 octobre 2014

Un rêve brisé


1970 ?…peut-être.

Je suis au bord de la petite route.
Ma tronçonneuse à la main, j'élague quelques arbres débordants.

Un bruit de sabots.
Je vois arriver un étique cheval noir.
Il tire une roulotte de romanichels, bringuebalante,
verdâtre, qui avait dû revêtir cette non-couleur caca
des bureaux de poste des années 30.


Marchant devant, le patriarche, hirsute et moustachu.
A ses côtés, une jolie gamine genre gitane,
filasse et crasseuse à souhait. 
Ce n'était pas Esmeralda !
Elle guide le cheval.
Du Fellini pur jus !




Ce cortège d'un ailleurs obsolète
s'arrête devant moi.
Le patriarche hésite et s'approche lentement.
Poliment, un peu courbé, respectueusement,
il enlève son feutre informe et me salue.
Monsieur, dit-il avec quelque onction,
voulez-vous acheter ma roulotte ?

Je me dis : La roulotte, pourquoi faire ?
Et puis ça doit quand même être cher un truc comme ça.
Je m'ajoute:  la gamine, passée dans le lave-linge
et l'essoreuse serait une offre envisageable !
Bref !
Sympa, ce mec venu du pays des morts-vivants,
sans passer par la CGT.
Combien votre maison sur roulettes ?
10 francs, Monsieur.  (anciens, évidemment).
10 balles ? oui.

A ce prix-là, on peut marchander.
J'achète, mais à conditions que votre beau destrier la roule jusqu'au fond des bois.
Pas de soucis, dit-il avec d'autres mots.

Alors, nous partons.
Lâchement je n'avais pas dit au patriarche que l'expédition serai difficile et périlleuse.
Elle le fut !

Il avait neigé la veille et il subsistai des plaques blanches gelées sur la boue des chemins.
La gamine était pieds nus et s'en accommodait parfaitement.
Lui proposer des bottes aurait constitué une offense…et des oignons.
Elle guidait avec dextérité son cheval dans les passages étroits, entre les arbres et les rochers.
(Mes amis de St.Eloi apprécieront !)

Enfin, nous arrivâmes dans cette clairière ouverte,
dans la zone la plus lointaine et touffue de nos bois.
J' installai la verdine près d'une vieille baignoire de mon enfance, point d'eau
pour la faune sauvage.

Je rêvais.
Cette vieille roulotte, restaurée, repeinte.
Je m'y voyais: Un "espace" coucher, un "espace" observation, photo et chasse, avec lucarnes
de tir. un "espace" cocooning avec grand fauteuil et lecture… quelques bonnes fioles.
Et personne.
Et quelques chevreuils qui s'habitueraient à ma présence.
"La cabane au Canada", dans sa version la plus Gauloise !




Le rêve-cabane
Les années défilent, de plus en plus vite. (D'ailleurs pourquoi ?)
Pas tellement le temps de m'occuper de ma cabane, d'autant plus que je démarre un projet
similaire dans les rochers, une sorte de caverne, plus accessible, plus marrant, plus créatif !

Bref, j'ai un peu honte de l'écrire..
Mais ma cabane, je l'avais un peu oubliée.
Comme toutes les oeuvres humaines délaissées, elle s'avachit sur elle-même, perdant quelques planches, deci delà.
Restée vierge pour moi, elle avait quand-même beaucoup servi.

Le coup de grâce arriva quelques années plus tard, sous la forme d'une horde
de morveux-loubards qui délibérément  transformèrent la roulotte en allumettes.
Casser est certes plus amusant que les "games", mais il faut avoir le QI requis,
proche de zéro.

Voilà… comme on dit à la télé.
Le rêve était brisé.
De la roulotte, il ne restait qu'un solide châssis en fer, (norme SNCF),
avec ses roues sans pneus et son timon.
Les ronces s'élancèrent …

Et le patriarche revint :

Monsieur... je voudrais racheter la roulotte.
Mais mon pauvre ami, il n'en reste plus que le fer.
Peu importe, c'est le châssis que je voudrais récupérer.
Bon, d'accord !
Combien vous voulez ?
10 francs…toujours anciens…

Je n'ai pas assisté à l'enlèvement.
Je n'ai pas revu le canasson noir.
Je pense que la gamine a ramené toute seule ce squelette
de fer.

mardi 21 octobre 2014

La dictature du " LIVRE"

Certaines religions et non des moindres, organisent et légifèrent la société, régentent le dogme
et réglementent les moeurs au nom du "Livre", plus ou moins révélé.
Ces religions imposent leurs certitudes par la force, mais aussi
par une adhésion idéologique valorisante, inculquée dès l'enfance.

C'est l'Islam, mais aussi le Nazisme, le Communisme, avec
leurs dérivés.

D'autres religions, ayant perdu leurs certitudes au nom de la raison et de la science,
se contentent d'une justification "sociétale", rassurante, apportant une bonne conscience
suffisante et peu exigeante.
Faciles à loger dans un monde matérialiste qui a délaissé toute préoccupation métaphysique !
Là aussi persiste la référence au Livre, alibi incontournable dont le contenu est interprété différemment, en autant de symboles acceptables par la raison !

Ces religions-là courent après les moeurs, s'efforçant de les intégrer et ne
les orientent plus…(synode 2014)
Leur existence même est menacée.
Ce serait plutôt une non-existence, une indifférence molle, hormis le domaine "sociétal"
qui est tout sauf une religion !

Voilà l'aboutissement d'une matérialisation de la foi, avec la négation du sacré.
On aura reconnu les religions chrétiennes du monde occidental
et le Catholicisme en particulier.

Et le "LIVRE" dans tout ça ?
Le Coran, la Bible, la Torah, le Capital, Confucius, Sûtra, Vedas et même Mein Kampf …
Quel bilan ?
Il peut paraître outrecuidant d'appliquer la méthode qualité/prix dans ce domaine !
D'un côté, le LIVRE a apporté une élévation de l'esprit, expliqué l’inexplicable et donné une espérance à des millions d'êtres humains à travers l'histoire et la géographie de l'espèce
depuis ses origines.
Mais aussi, combien d'épouvantables massacres, de coutumes barbares, de génocides,
de tortures et d'injustices, justifiés par le LIVRE ?
Sacrifices humains, Saint Barthélémy, Terreur stalinienne, Shoah, Islamismes radicaux  etc.
Et ça continue, siècle après siècle, jour après jour…
D’un bout de la planète à l’autre.

Le LIVRE, hydre aux multiples facettes, que les gens ne savent pas lire… Faut-il le brûler ?




 L’Apocalypse (extrait)
  Pacolem

“Quand l’Agneau ouvrit le quatrième sceau, le quatrième animal dit:
Venez et voyez: Il apparut un cheval gris. Celui qui le montait avait
fière allure. Il se nommait Dictature. Il était suivi de l’enfer...
Son arme était le LIVRE...”   1997



mercredi 1 octobre 2014

ENQUÊTE MARTIENNE

Un Martien débarque de sa soucoupe, dans un ensemble urbain de la planète Terre,
référencé sous le nom de Paris, en France et peuplé d’Homo Sapiens.
C’est un sociologue, expert en sondages.

Après quelques hésitations, il s’adresse à un jeune homme marchant dans la rue avec son attaché-case au bout de son bras et qui ne semble pas effrayé par cet individu verdâtre et un peu gluant, avec deux yeux glauques émergents de ses oreilles.

D’ ailleurs, notre Martien trimballe également un bel attaché-case.
Entre attaché-cases, on se reconnait.

Présentations faites, le Martien dit à l’Homo Sapiens :
- “Je cherche à comprendre. 
Avec vous, les Homo Sapiens, c’est parfois difficile.
Vous vitupérez sans cesse contre vos gouvernants et vos élites dirigeantes. ( ça s’entend même de là-haut).
Vous les traitez de toutes sortes de noms d’oiseaux :
Incapables, corrompus, lâches, menteurs, profiteurs, malhonnêtes, et j’en passe  !
Avec cette formule imagée, lapidaire et réductrice :
 “Tous Pourris...”

Je ne juge pas, je constate.
Alors, dites-moi, pourquoi tous ces gens sont-ils
au pouvoir ?”
- “Homo Sapiens : Parce qu’ils ont été élus par une majorité de citoyens... NOUS !
C’est cela la Démocratie, dont nous sommes si fiers !

Le Martien : “Je commence à comprendre.
Cette collection de “tous pourris” est portée au pouvoir par une majorité d’inconscients
ou de benêts, pour ne pas être plus précis.
En somme, les responsables c’est... VOUS  !
Pourquoi vous plaindre ?
Votre Sapiens semble avoir besoin d’un peu plus de sapiens ... Dans son sapiens...

MERCI ! J’ai tout compris.  Bon courage ! “

mardi 30 septembre 2014

Paradoxe de la communication

PARADOXES DE LA COMMUNICATION
Deux films publicitaires passent régulièrement à la télévision.
L’un fait la promotion d’une source d’eau minérale.
L’autre, d’une marque concurrente, dans le même univers.
Un monsieur rondouillard, sympa, un peu démodé, debout devant SA bouteille,
explique avec conviction que son eau est bourrée de magnesium.
(Il est probablement le PDG de la source, pour de vrai ! ).
Pour moi ça m’évoque plutôt un bidule sophistiqué de l’industrie aéronautique...
Il poursuit en martelant ses mots pour que l’on comprenne bien, que ses bulles
sont NAturelles,
NATUrelles...
Vous en connaissez, vous, d’autres qui ont des bulles NATURELLES ?
Bien ! On a compris.
Encore un PDG qui se mêle...
Elle est d’ailleurs très bonne, SA flotte...
Le deuxième film joue sur un régistre diamétralement opposé.
Une tête d’aigle en gros plans. Magnifique.
Il déploye ses ailes et s’envole.
Son cris strident perce cette nuit de Valpurgis.
Les nuées sombres se télescopent.
L’eau surgit de toutes parts.
Un poing saisit l’eau, comme pour la broyer.
Les rochers crachent de l’eau. Tout est eau furieuse.
Le calme revient.
Apparait un visage d’enfant, spectral.
Une vieille paysanne et sa petite-fille traversent
joyeusement l’écran.
L’image se fait précise.
Nous sommes dans un cirque de montagne où
se jouent la roche noire, l’eau et la lumière.
La petite fille réapparait, debout, au centre de l’!mage
Plus rousse que rousse, haute comme trois punaises,
emmitouflée dans un gros lainage écru.
Elle élève les bras, s’avance et offre un gobelet
d’une eau cristalline.
Calice ou poison ? Ange ou sorcière ?
Qui sait !
C’est féérique.
Bon !...Alors toi, bien sûr, tu bois de cette eau-la ?
Non ! De la première.
???
Parce que j’aime sa jolie bouteille bleue, galbée...




Le CHARDON de L'ANGLETERRE


préambule :
Le referendum sur le retrait éventuel de l’Ecosse du Royaume Uni, m’a incité à rédiger quelques réflexions que m’inspire l’avenir de l’Europe en tant qu’entité géo-politique.
N’ayant aucune opinion quant au succès du OUI ou du NON et d’ailleurs aucune préférence pour l’une ou l’autre des propositions, puisque de toute façon le OUI l’emportera, aujourd’hui ou plus tard...

C’est raté !
Le grand espoir s’est envolé - provisoirement ...
La Queen a fait “shocking”
et tout est rentré dans l’ordre.
Depuis le temps qu’une majorité d’ Ecossais
revendique cette indépendance, cela devait arriver,
mais ce n’est pas arrivé.
Ce n’était pas encore le bon moment.
Mais était-ce bien raisonnable ?
L’avenir le dira.



Maintenant, à qui le tour ?
Car, bien évidemment, ce n’est qu’un début.
On peut même penser que pour fuir des
gouvernements incompétents, confiscatoires, bordéliques
et leurs hydres administratives dictatoriales,
autant se rassembler et partir tous ensemble,
en préservant son petit pré avec tous ses accessoires
identitaires et folkloriques.
Dans le cas de l’Ecosse, ils sont nombreux :
Sean Connery, le tartan, le whisky, la bière, le Loch Ness,
avec son monstre virtuel, ses châteaux, ses ruines et ses fantômes,
ses côtes sublimes, son pétrole, Marie Stuart, ses grouses,
ses chardons et ses cornemuses crispantes,
et quoi encore !...

D’autres “pays” en revendiquent tout autant.
Depuis des décénies, je proclamais à qui voulait l’entendre,
(C’est-à-dire à peu de monde), que ma génération
ne connaîtra jamais l’Europe des Nations,
création intellectuelle, artificielle, bureaucratique,
sur un terrain infertile.
Quelle véritable fraternité peut exister entre latins, germains,
saxons, celtes, hispaniques, flamands, slaves, immigrés d’Afrique,
ou d’Asie, etc... parlant 35 langues officielles et quelques
225 langues marginales !
La langue de l’Europe, c’est la traduction, disait quelqu’un.
Même aux U.S.A., “le melting pot” semble craquer !

L’Europe, c’est quoi ?
Les fameuses “valeurs occidentales”, sensées être le ciment
de l’édifice Europe, sont remises en cause par les européens
eux-mêmes !
Un comble...
Cette Europe, sans politique étrangère commune,
sans diplomatie commune, sans armée unifiée, que représente-t’elle
au regard de ce monde émergent ?
En fait, l’Europe-Nation a été imaginée comme un rempart contre
ces guerres meurtrières qui ont ravagé notre continent depuis l’aube
de la civilisation.
Une sorte de vaccin !
De ce point de vue, cette Europe là est plutôt une réussite, malgré
qu’un peu partout on continue à se foutre sur la gueule !

Sans doute, les générations suivantes verront émerger une Europe
des Régions, plus précisément: une “Europe des PAYS”.
Beaucoup, beaucoup plus tard apparaitront des Fédérations
de Mégalopoles, comme dans beaucoup d’albums de bandes
dessinées souvent prémonitoires...

Supplique aux membres du gouvernement

Vous êtes en vacance.
Alors, de grâce, restez-y !
C'est la chance de la France…
Laissez faire les gens.
Les français sont courageux,
dynamiques, inventifs.
On sent qu'ils veulent s'en sortir
par eux-mêmes.
Alors, surtout, ne les gênez pas…
Ne faites rien.
Faites joujou entre vous avec vos
petits gadgets inutiles, démoralisants
et paralysants…
La nature est si belle en ce moment.
Profitez-en.
Peut-être vous rendra t'elle , enfin,
lucides.
C'est Pompidou qui disait :
"Foutez leur la paix !"

en fermant le journal...

“L’UMP
se découvre
en état de
quasi-faillite”

Surprenante “découverte”, en effet.
Savions-nous qu’il y avait des explorateurs, à l’UMP ?
Cela confirme que pendant que les grands gamins
se baffent allègrement,
les petits gamins bouffent la gamelle !....
Et plus personne pour surveiller la gamelle.

Autre nouvelle passionnante :
Pour couler un navire, la CGT fait mieux
que les dijhadistes, pas de bombes,
mais la grève quasi permanente...

Tactique étendue plus récemment par
d'autres syndicats à Air-France .
Efficacité et impunité garanties !

Troisième info :
Mise en place obligatoire du CV anonyme... anti discriminatoire.
Une embauche est par définition “dicriminatoire”;
Alors comment embaucher efficacement ?
J’attends la réponse...

CLOCHES

Communiqué par les FEMEN sur la toile,
après leur relaxe, suite à la guignolade
de Notre Dame :
“La république française a considéré qu’il est plus grave de taper sur des femmes plutôt que
sur des cloches”

J’vois pas bien ?...
De bronze ou de chair, ça reste une affaire de cloches !...

les dernières fleurs



Le GUI familial en 2014


dimanche 7 septembre 2014

croissance

Montebourg, notre turbulent branché,  préconise la croissance par
la relance de la consommation.
Bien sûr... Il a raison, le bougre...
C’est sympa !
Mais il n’a sans doute pas réalisé cet effet “collatéral”:
Il faudrait commencer par augmenter la flotte des super porte-conteneurs géants,
pour absorber la quantité de produits chinois que les Français ne manqueront pas
d’acheter, puisque la plupart des produits temporels manufacturés, proviennent de là-bas...
Où d’autres pays asiatiques !
Ces “bateaux” ne peuvent transporter que 16000 boites de la taille d’un appartement modeste !
Alors, la croissance française ... C’est pour plus tard !
Pour mémoire, ces porte-conteneurs de quelques
180 000 tonnes en lourd, dévorent 32 tonnes de fioul aux 100 km.
Qu’en diraient nos vertueuses écolos nationales ?
Et puis, il y en a bien un, qui un jour ou l’autre, se cassera en mer...
Ou que l’on cassera !

mardi 22 juillet 2014

"Tout ça pour ça" ...

Pourrait dire  Lelouch (le cinéaste) !   

Deux heures pour voir un groupe de mecs en blanc
pousser une baballe vers un groupe de mecs en bleu, 
qui n'en veut pas et la repousse vers les blancs qui
n'en veulent pas et ça recommence.
Et ça recommence...

Seule distraction: quelques mecs qui se font des
queues de poisson ou se cognent
et semblent avoir très mal !
On les emportent vivement sur des civières rouges,
vers la déchetterie ?

Et tout ça pour terminer  10 minutes avant la fin
des "prolongations" par 1 but à zéro…
Ouf !...
Quelques belles scènes de "gardiens" se jetant sur
la baballe et se couchant dessus, semble t' il pour
la couver comme un oeuf.
Une foule énorme, déguisée,  hystérique, dégorgeant
des décibels à faire fuir tous les rats de la ville.

La France n'était nullement concernée.
L'aurait-elle été ?
J'aurais probablement hurlé comme les autres…
Ou pleurer comme ces jeunes et belles Argentines
que l’on ne pouvait consoler...

mercredi 16 juillet 2014

UN 14 JUILLET d'exception !


Saviez-vous que l'Armée Française
est composée principalement
d'écoles ?
Tout au long du défilé,
le commentateur
énumère une liste de 13 écoles
spécialisées !
Une véritable université bourrée
de diplômés
Technicité oblige...
A se demander  s'il y a encore
des soldats, de simple
combattants: des pious-pious,
des troufions  authentiques,
des sapeurs Camember, quoi !
Grâce au ciel, "on" nous a conservé
nos vrais sapeurs barbus
avec leurs haches et leurs tabliers de cuir
et nos formidables légionnaires
à la démarche de sénateurs…
mais sans le bouc mascotte.
Et du vintage avec le défilé
émouvant de quelques poilus
reconstitués.

Chaque école exhibe son bel uniforme,
ses signes distinctifs,
qui se résument le plus souvent
à une variante chromatique
et un couvre-chef différent..

Et bien sûr des éléments féminins
en très grand nombre,
cette année.
La France possède l'armée
la plus féminisée d'Europe
(dixit le blablateur).

Elles défilent impeccablement
avec une conviction assumée
et un zeste de charme qu'elles
cherchent à occulter sous
une expression martiale.


J'admire, mais écraser un sein,
conçu pour un tout autre usage
avec un Famas et sa baïonnette,
me choque, malgré ma sympathie
pour l'égalité.
Comme les Amazones, elles devraient
se couper un sein pour une plus grande
efficacité au tir à l'arc !

Très bien, mais un peu long
et peu distrayant pour le public,
les touristes et les enfants,
venus en nombre.

Ah! où sont passées les rutilantes
cuirasses d'antan ?
et la stimulante odeur
du crottin militaire ?

Bref ! Tout cela ressemble
à un catalogue de spécialités
gastronomiques du terroir,
avec de belles photos au carré.

Viennent  les mécaniques.
D'abord, les "navions".
Impressionnants comme d'habitude,
mais on ne peut s'empêcher de penser
qu'une collision ou une panne,
sont toujours possibles…
au dessus de Paris !

A terre, c'est le grand catalogue
de vente du matériel militaire
français à l'usage des pays émergents

C' est long, roboratif,
Seule uniformité: le camouflage.
Du vert caca, du marron, caca,,
ça fait date-fourrée-pistache !
Pour la forme:  petits, grands,
chenilles crissantes ou pneus,
canons, mitrailleuses, lance-fusées,
voiturettes, camions articulés
ou coffres monoblocs,
avec tourelles, ou superstructures,
et même ponts démonté
et grues géante…ou rien du tout !
Heureusement, enfin, le char Leclerc.
Gros bijou aussi inaccessible
qu'une robe haute couture
mais vitrine magique
de l'excellence française.
On aurait dû le ceinturer
d'un cordon rouge pour bien souligner
sa préciosité, sa valeur symbolique
et patrimoniale..


Et puis, et puis…
Il fallait bien consoler ces pauvres
écolos, malmenés, frustrés, outrés
par tant de munificence guerrière.
Alors, on leur offrit le grand ballet
de la paix universelle
et de l'amour entre tous…
 

Chapeau ! l'artiste !
Tous les poncifs hollywoodiens…
Une multitude de "jeunes"  déversée
en vrac sur l'esplanade;
Garçons et filles en noir et blanc.
(pas d'équivoque : pas le genre genre)
Mais sans uniforme, tous différents.

Et tout ce petit monde gesticule,
coure, danse, s'étreint, rit.
Des blacks embrasent des blondes.
Une chaleureuse mixité,
dans un joyeux désordre,
ponctuée par des tableaux vivants,
parfaitement orchestrés
et réalisés. (La colombe de Picasso).

Une parfaite réussite…
Pour ceux qui aiment 
les symboles et le ringard.

Enfin, vint le Président.
Chef de guerre.

Dans le contexte actuel de morosité
et de désenchantement,
je suis convaincu
que les autorités politiques
ont profité de ce 14 juillet anniversaire,
pour provoquer un grand choc
patriotique dans l'opinion
et une belle opération de valorisation
vers l'étranger.

N'oublions pas le feu d'artifice
géant, sur la Tour Eiffel,
visible dans le monde entier !

mardi 8 juillet 2014

FOUTEBOL 3…et dernier.


Voilà ! la fête est finie,
les espoirs envolés…
On y croyait .  Vraiment ?

Surtout, on voulait y croire;
Un peu de méthode Coué,
Un peu d'optimisme collectif,
Un peu de cocorico défoulé.

Les jeux sont faits, on rentre à la maison,
au village. Au village gaulois.

Nos héros sont fêtés.
Ils n'ont pas démérité, loin de là.
Mais les incertitudes du sport… vous savez...

On se console.
C'est l'heure des barbecues estivaux
sous la pluie.
Nos Asterix - pour-de-vrai - rouspètent,
comme d'habitude, mais il n'y a plus personne à baffer !
On n'a pas le droit de baffer nos gentils allemands
et il n'y a plus de romains !
On n'a pas le droit de baffer les socialos.
Ils dégoulinent de sollicitude à notre égard.
Pas plus que ces grands prêtres qui distribuent
des fantasmes et des peurs, comme des bonbons
sur le Tour..

Panem et circenses, soit, mais le panen se fait
de plus en plus rare et sec !

On se console…
On peut encore bouffer du cochon grillé
et toutes les bonnes choses de nos campagnes,
encore autorisées.
Et puis il y aura toujours les "petites phrases" de nos édiles,
pour assaisonner le pinard national.
Et le scandale du jour…bien sûr,
prétexte à nous baffer entre nous !
Sport national, sans arbitres, sans règles absconses,
sponsorisé en permanence par les syndicats.
Cela vaut bien le Foute,
avec l'avantage considérable de ne désigner
que des perdants.

Chacun se console aussi en pensant que, bientôt, les sex-toys
remplaceront les pénis en défaillance et qu'il n'y aura plus
que notre mère Angela pour tenir la maison Europe.

 

 J'oubliais…circenses revient en force avec le Tour de France !
Tout n'est pas perdu…
Les mânes de nos illustres et lointains pédaleurs
veillent sur nous…
Mais comme je déteste le vélo, (indigestion en 1940),
cette araignée métallique, disgracieuse, sale, fragile et fatigante,
je n'en dirai rien !

Et si on vendait le Tour de France aux anglais ?
Avant qu’ils nous le prennent.

vendredi 4 juillet 2014

GAGAOUZIE


Connaissez-vous la MOLDAVIE ?
Bien sûr, évidemment !
C'est où ?
- Euh… C'est par Là… je crois, du côté de 
la Roumanie, ou peut-être de la Bulgarie,
ou bien de l'Ukraine …
J'sais pas trop.
- C'est pas mal.
Bon !

Et la TRANSDNIESTRIE ?
- Ça doit être aussi quelque part par là.
OK
Mais savez-vous que c'est une longue  province limitrophe de la Moldavie,
autoploclamée depuis 1990, russophone, et qui refuse son rapprochement
avec l' U.E. ?… et dont Moscou s'occupe activement ?
- Non !
S'est excusable.

Mais encore, connaissez-vous la GAGAOUZIE ?
Rien à voir avec Lady Gaga !
- Non ! Jamais entendu parler…
C'est une région autonome, au sud de la Moldavie.
Capitale: Tomaï.
et dont les habitants ont voté pour leur rattachement à la Russie !
-  Non !
Mais je m'en fout !…

Tu as raison.
Laissons Poutine, le nationaliste pragmatique,  réincorporer ces régions
à conditions qu'il collabore à des dossiers autrement
plus préoccupants !

Pas raisonnable, ça ?

lundi 9 juin 2014

Les MOTABOUS




En 2011, j’avais  blablaté sur “les vocables fantômes”...J’ai repris ce texte, toujours d’actualité, en l’enrichissant de quelques notions récentes.

Cachez ces mots que je ne saurais voir !
On les recouvrent d’un voile pudique, alors qu’ils sont parfaitement appropriés.
Ces mots correspondent à des réalités concrètes, que l’idéologie dominante ne veut plus entendre.
L’évolution des moeurs s’accompagne d’une modification du langage avec la création de nouveaux vocables, ou par l’emprunt aux langues étrangères.
On peut constaté que la modification d’une règle sportive, l’apparition d’une nouvelle technique, ou même de nouvelles habitudes, entraînent l’apparition de nouveaux vocables, qui prétendent effacer les anciens vocables, devenus ringards.
Par exemple: les “gamers”, ou encore: les “bikers”.
Plus anciens, mais significatifs, la TSF remplacé par Radio, remplacé par Transistor, revenu à Radio.
C’est dans ce contexte que j’ai pensé créer un nouveau mot pour redéfinir des faits dont le vocable habituel est pudiquement évacué par la “pensée correcte”  dominante.
Ce sont des motabous.

A l’opposé des motabous, des nouveaux vocables apparaissent.
J’ en relèvent deux dont le contenu suggère de vertueuses compromissions:
Le premier est pertinence, lequel figure de plus en plus souvent sur les pages de recherche des sites internet et même sur les catalogues commerciaux !
Le deuxième est inapproprié, le chef d’oeuvre de l’hypocrisie diplomatique, très apprécié des dirigeants du monde.
En gros, cela signifie que l’on n’est pas du tout d’accord, mais qu’on ne veut pas le crier trop fort, parce que cela dérange et obligerait à prendre des décisions forcément im-pertinentes !
Curieusement on n’entend jamais dire qu’une action soit à la fois pertinente et appropriée !

Des exemples de motabous ?
Beaucoup de Français sont « assujettis » à l’ISF , impôt dit de solidarité, que toute l’Europe pragmatique a rejeté.
Cet impôt est un déni du droit de propriété, puisque l’assujetti - beau vocable administratif - est contraint de racheter annuellement ce qui a déjà été acheté et qui a déjà fait l’objet de toutes sortes de taxes !
Cela est d’autant plus perceptible pour les « œuvres d’art » ou les bijoux, souvent achetés par passion ou issus d’un patrimoine familial

Dans le cas de l’ISF, le motabou serait:  LOCATION.
N’hésitons pas à le prononcer. Ce n’est plus une propriété, mais une sorte de location, puisque vous êtes dans l’obligation de payer tous les ans une partie de sa valeur, pour être autorisé à conserver votre bien !
…Avec cette différence paradoxale, que si vous ne pouvez plus payer votre impôt, vous n’avez plus qu’à vendre à un plus riche que vous !
C’est une redistribution vers le haut, ou à l’étranger !

Autre motabou: CARÊME.
On ne l’entend presque plus, sinon prononcé avec timidité et des lèvres pincées, alors que le mot Ramadan fait la une des évènements médiatiques, largement commentés !

Un autre exemple.
C’est le vocable :
COMMUNISME.
On le lit rarement et on ne l’entend plus !
Il semble avoir disparu du langage médiatique et même du langage courant.
Bien sûr, on l’évoque de temps en temps quand on parle de ce groupuscule  passéiste, appelé Parti Communiste ou éventuellement pour évoquer la Chine communiste.
 Pourtant !
Nous sommes rentrés dans une ère dominée concrètement  par la pensée communiste, basée sur le collectivisme versus l’individualisme, et aussi sur la mainmise de l’État sur l’économie, la finance, le mode de vie et de penser !
Tout doit être collectif  !…



 Collectivités, communautarisme, covoiturage, convivialité, communauté, consommateurs (associations), collectifs d’actions revendicatrices, etc…
Sans oublier la mondialisation, but ultime revendiqué à l’origine de l’idéologie communiste. (Cf. le conflit Trotsky/Lénine )
Bien sûr, un  communisme pacifié, teinté d’écologisme naïf et rassurant.
Et aussi de ce que l’on appelait dans un temps lointain : la CHARITÉ  motabou, devenu solidarité !  Charité d’État...
 « L’homme-au-couteau-entre-les-dents » a disparu, remplacé par le Marcel au tambourin et aux bannières festives ?...
Le vocable Communisme se fait rare, mais les faits sont là et la ruche humaine domestiquée n’est pas loin  !

Le programme présenté par Marchais à Mittérand en 1981 a été entièrement appliqué ou en cours !

Autre exemple :
Les « experts » ont découvert – après tout le monde – que la fatigue est une des grandes causes d’accidents de la circulation, ainsi que pour les accidents professionnels ou  ménagers !
Plus récemment ils ont ajouté, à regret, la « somnolence », laquelle effectivement n’est pas forcément liée à la fatigue.
Là-dessus d’autres experts vous balancent des analyses et des recettes hautement scientifiques pour vaincre l’hydre de la somnolence, jusqu’à la surveillance de vos paupières !
En revanche, le motabou, le mot fantôme qu’il doit être inconvenant de prononcer est DISTRACTION, elle-même fille de l’ENNUI.
Somnolence ou pas, c’est la distraction plus que la fatigue, qui guète tout conducteur conduisant (pardon: roulant) à 50 ou 70 Km/h sur plusieurs kilomètres d’une route droite ou sur une autoroute à 110.


 Distraction non seulement provoquée par le contrôle permanent du compteur, le repérage des flics et des radars, les différents écrans visibles, mais aussi par l’attirance toute naturelle vers ce qu’il y a de chaque côté de la route et que, maintenant, il a tout loisir d’observer !

Ces motabous, et quelques autres ne sont pas politiquement “ corrects “
En revanche, vous pouvez toujours vous gargariser en bonne compagnie
avec des mots très tendances tels que : sociétal – incivilité – vintage – buzz -  pays émergents, lesquels ont déjà émergés, puisque le tiers monde, maintenant, c’est nous.
Tiers monde ? Ne serait-ce pas un autre motabou ?

Un mot sur « l’Affaire DSK »
Ce n’était certainement pas une action appropriée !
Mais ces conséquences à court et à long termes, étaient parfaitement prévisibles et pertinentes, dans le contexte politique du moment

Cette modeste immigrée, noire, pauvre, de l’ethnie Peule, qu’elle ait été "instrumentalisée" ou pas, (autre vocable politico-médiatique que l’on se renvoi comme une balle de tennis), a probablement et sans même en avoir conscience, changé le cours de l’ histoire de France !…

La créativité du destin est immense quand il s’agit de mettre des petits cailloux dans les pompes des grands de ce monde, avec toutes les conséquences directes ou imprévisibles dans la destinée d’une nation. !