jeudi 28 août 2008

La Grande Illusion


Le Parti Socialiste à des états d’âme…
La Royale colmate ses voies d’eau, l’Aubriette se pare de fleurs pour être belle, le Hollandais vole bas, le gros Nounours, tapi dans l’ombre, guette son heure, le Bourg qui monte croit faire le malin, le papa Noë rêve d’autoroutes cyclables et d’une France couverte de sable fin et de parasols.

Le Parti Socialiste est morose…
Il se cherche. Il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Il se dispute. Ses “courants “ s’affrontent. Les “sensibilités“ s’affirment. Les éléphants barrissent. La France est ingrate…

La cause ?
Facile à comprendre…
Tout simplement parce que personne ne sait ce qu’est le Socialisme !
Parce qu’il n’y a pas qu’ un Socialisme, mais plusieurs et qui peuvent être résolument contradictoires…

Bien sûr, on vous dira qu’ être socialiste, s’est se préoccuper des humbles, des faibles, des minorités, de lutter contre le système capitaliste et les “gros“ profiteurs - Ah ! l’image sulpicienne de l’homme à la jaquette, au haut-de-forme et au sac plein de $ !
Bref, le socialiste est la version moderne de la dame d’œuvre.

Ouai ! tout ça c’est très joli et certainement vrai, mais ça ne définit rien et ça n’explique rien et de l’autre côté, le système haï a quand même fait ses preuves… alors que les pays au socialisme heureux, aux lendemains qui chantent, ne courent pas la planète.
…et les socialistes honnêtes le savent bien.
… et ils savent bien que le public a muri et qu’on ne peut plus lui raconter n’importe quoi, malgré l’ ignorance économique, typiquement gauloise.

Alors, pour comprendre et expliquer, il convient de remonter aux « fondamentaux », comme on dit aujourd’hui.

Le schéma ci-dessus, que j’ai élaboré il y a une trentaine d’années, permet de visualiser l’évolution des DEUX sources mentales et contradictoires, du Socialisme, malgré leur fusion apparente.

Toute opinion a un fondement biologique et une typologie sommaire ne peut s’appliquer aux socialistes. Comment comparer un universitaire guévariste avec un gros biceps de la CGT , ou encore un petit fonctionnaire de FO ?
Ces différences presque génétiques expliquent l’échec répété des alliances étudiants/ouvriers au cours des grandes “manifs“ .

Pour distinguer les deux sources originelles du Socialisme, il convient d’évoquer des mots-clés qui les caractérisent :

source
libertaire :
- Love
- Paix
- Nature
- Culture
- Tabous
- Autogestion
- Autonomie
- Libération

source
marxiste/léniniste :
- Collectif
- Egalité
- Justice
- Solidarité
- Droits
- Etat
- Plan
- Dirigisme

A cette source libertaire se greffe tant bien que mal une variante écolo, laquelle a tendance a adopter le mode de pensée marxiste/léniniste, par son intransigeance et ses certitudes.

Ses mots-clés seront :
- Sécurité
- Précaution
- Préservation
- Contrôle
- Norme

Il en ressort que chaque socialiste est socialiste parce que son credo s’investi dans l’un ou plusieurs de ces mots-clés.
Et c’est justement là qu’apparaissent toutes les contradictions !…

En définitive, ces courants se retrouvent dans un parti qui n’est qu’une nébuleuse ou s’entrechoquent tous ces mots-clés, le liant, essentiellement négatif, n’étant qu’un sectarisme agressif vers les autres formes de pensée.

Poursuivant l’évolution du Socialisme en fusionnant ses mots-clés, il faut bien admettre qu’ils enfantent presque mécaniquement une société contraignante et dictatoriale, avec l’émergence de ces nouveaux mots-clés :
- lois
- règlements
- autorisations
- obligations
- contrôle
- sanctions

Là, on est bien loin du “il est interdit d’interdire…“
Pour preuve : observez simplement la planète…

J’ajouterais, pour illustrer cette confusion, que nos gouvernements, dits «de droite», se comportent comme de bons petits socialistes :
Impôts confiscatoires (I.S.F.), législation pléthorique, intrusions dans le domaine privé, règlements liberticides au nom du sacro-saint principe de précaution, c’est-à-dire allégeance au dieu Chronos, alias Sécurité Sociale, dévoreuse de ses propres enfants !

Pour mémoire ; l’anecdote célèbre de l’usine ukrainienne de chaussures, bourrée de médailles et de primes, élevée au titre de «héros de l’Union Soviétique», parce qu’elle avait largement dépassé son quota de chaussures.
Sa Direction, qui peinait à satisfaire à ce fameux quota, découvrit que la fabrication des pantoufles était beaucoup plus facile et rapide !
Cet hiver là, les Ukrainiens pataugères dans la boue et la neige hivernale, par moins 15°… en charentaises…


meeting communiste à Manhattan