jeudi 3 décembre 2009

DISCRIMINATION

Tous les matins, mes quelques 25 colverts, dits sauvages, m’attendent devant la porte en attendant leur ration de maïs.
Nous prenons notre petit dej ensemble, eux dehors, moi dedans.
Le groupe est relax. Certains bavardent, d’autres sont assis dans l’herbe, d’autres encore se dandinent et certains outsiders se baignent avec délice dans l’eau glacée de l’Essonnette .
Ce n’est pas encore la saison des flirts et l’harmonie règne.

Quand je projette le grain en éventail, tous se précipitent et c’est la goinfrerie générale, ponctuée de quelques coups de bec quand les corps se télescopes.

Pourtant, depuis quelques semaines, j’observe que l’un des canards reçoit des coups de becs nettement plus agressifs, l’obligeant à s’éloigner et à revenir par un autre côté, car il tient malgré tout à bouffer sa ration.
Pourquoi lui ? Car c’est bien toujours sur ce même canard que l’hostilité du groupe se manifeste.
C’est un beau mâle, massif, aussi coloré que les autres et rien dans le décor de son plumage ne le distingue des autres machos de la bande.

Il y a pourtant une raison.
Et cette raison, je la découvre : Tous ces colverts ont des becs jaunes, mais lui, il est le seul à posséder un bec blanc, ou plutôt décoloré !

Hasard de la génétique ? Issu d’une autre ethnie ? D’un autre clan ?
Ou bien parce qu’il a trempé son nez dans une bassine javellisée par une madame Michu voisine !

Je ne sais. Je constate.
Je constate également qu’il n’y a jamais de vraie méchanceté chez ces oiseaux.
A part quelques altercations plus virulentes à la saison des amours, avec quelques plumes qui volent, les conflits sont du genre : « Ôtes-toi de là…tu me gênes…et tu pue ».
Et l’autre s’en va, sans rancune apparente.
En revanche, les viols sont fréquents, mais à part une fuite éperdue de la future victime pour le principe, vite rattrapée , elle semble tout à fait consentante…

dimanche 29 novembre 2009

Les feuilles mortes


Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli.