lundi 8 novembre 2010

Un siècle de cécité diplomatique et politique



Depuis la cassure de la guerre de 14/18, la diplomatie occidentale a cumulé, avec une constance remarquable, toutes les conneries possibles !
Bien sûr, avec la connivence moutonnière de la population et malgré l’hostilité militante d’extrémistes idéologiques.
Résultat en cette première décennie du XXIe siècle : Une décadence progressive et avérée du monde occidental, en particulier de l’Europe et plus particulièrement encore de la France.

Résumons.
L’aveuglement devant la montée du National Socialisme, « cette expérience qui ne durera pas », dixit notre célèbre Léon Blum.
Puis l’acceptation passive de l’occupation de la Ruhr, de l’Anschluss, du corridor de Dantzig, des pogroms, des accords de Munich et l’abandon de la tchécoslovaquie, etc…
Un vrai paquet-cadeau !
Ensuite et trop tard, la guerre : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » proclamait la propagande officielle, avec cette foi aveugle en notre fameuse, coûteuse et inutile Ligne Maginot que les blindés allemands de la blitzkrieg contournèrent allègrement dans une région dite « infranchissable ».

Au Moyen-Orient, l’éviction des Européens, conséquence du grand jeu planétaire du « je t’aime, moi non plus » des éternelles relations franco-britanniques, jusqu’à l’humiliante fessée donnée aux gamins par les super puissances russes et américaines pour conclure l’affaire du Canal de Suez.

La « décolonisation », échec patent de la diplomatie et de la politique françaises.
Guerres d’Indochine, avec ses erreurs stratégiques et le « ôtes-toit-de-là-que-je-m’y-mette » des américains avec leur propre échec.
Indépendance de l’Algérie avec ses massacres et ses voltes faces politiques (Suivez mon regard …), et ses accords d’Evian où l’on s’est fait largement baisé ! Et aussi l’abandon délibéré à la vindicte prévisible, de ceux qui ont eu confiance dans la France !
Ensuite, cette utopie franchouillarde, naïve et quelque peu condescendante de la Franceafrique, alors que les Russes, les Américains et maintenant les Chinois courtisent les Africains avec des arguments autrement sonnants et trébuchants que ceux de notre action « culturelle », ancrée dans une conviction paternaliste
« qu’on nous aime » dans le monde feutré et mondain de la diplomatie.
D’ailleurs tous coiffés par la progression de l’Islam, ses slogans de haine et ses actions sociales concrètes sur le terrain !
Les Britanniques ont mieux réussi leur décolonisation, malgré quelques massacres collatéraux et la perte de cette Rhodésie, perle de la colonisation réussie.

Côté Américain, c’est encore plus désastreux !
Guerre du Viet Nam évidemment, mais aussi la monstrueuse erreur de la justification de la deuxième guerre d’Irak., polarisée sur le soi-disant développement de l’armement nucléaire de Sadam Hussein. (Voir le film sur le scandale de « l’espionne » Valérie Plame, brisée au nom de la raison d’état).

Pourquoi cette obstination, cette fixation sur le nucléaire ? Alors que l’Irak était beaucoup plus dangereuse par le développement de son arsenal chimique et biologique (gaz-antrax), notoirement expérimenté sur sa propre population : 180000 morts, dont 6000 proprement gazés (kurdes) !
Pourquoi ?
Sans doute parce que le nucléaire suscite plus de craintes sur la population que le chimique ou le biologique, d’une représentativité plus confuse, plus abstraite, avec un impact moindre sur l’opinion américaine et internationale, qu’il fallait convaincre à tout prix.

Enfin, l’Afghanistan.
Sachant que ce pays n’est qu’un conglomérat instable de tribus guerrières, autonomes et aux mœurs du moyen âge, dans un cadre géographique hostile, un Islam fondamentaliste violent et le solde traumatisant de l’invasion Russe !
Qu’allait donc faire Bush dans cette galère annoncée ?…
Beau travail !
Sans oublier l’aveuglement devant le double jeu hypocrite du Pakistan, dont les préoccupations majeures sont la semi-guerre froide contre l’Inde (Cachemire) et l’influence grandissante de l’Iran dans son près carré.
Les USA ne sont utiles que dans le rôle apprécié de la vache à lait.

Mentionnons aussi le problème des Balkans.
Ne croyez-vous pas qu’une Grande Serbie, orthodoxe et pacifique n’aurait pas été plus favorable à l’Europe, que ce conglomérat de petits états improductif, claniques et haineux faisant le lit de l’Islam conquérant ?
La faute à qui ?
Ben voyons… Aux Serbes eux-mêmes ! Qui ont vraiment tout fait pour qu’on ne les aime plus, alors qu’ils auraient pu avoir le soutien de toute l’Europe et en particulier de la France !
Regardez le faciès de leurs généraux : carrés, butés, violents, têtes de lard.
En un mot. Ils ont « suicidé » leurs objectifs.

Cette liste des erreurs de la politique internationale n’est sans doute pas exhaustive., mais elle pèse déjà son pesant de couscous.
L’incapacité de l’Europe à parler d’une seule voix, conséquence du refus Britannique viscéral de se fondre dans une Europe continentale et monolithique, s’ajoutant à l’orgueil et au nationalisme des petits pays principalement nordiques, plus influencés par la culture anglo-saxonne que par notre monde latin dont ils affichent un certain mépris, est l’accélérateur de notre décadence.

On peut se consoler en constatant que si Bonaparte n’avait pas vendu la Louisiane (couvrant le territoire de 21 états US) pour la somme modique de 15 millions de dollars et si les troupes du Roi avaient pu, au Canada, résister à l’armée de sa Gracieuse Majesté, le monde entier parlerait français…

Et si Napoléon n’avait pas fait le con au fin fond de la sainte Russie…
Etc…etc…


Autres temps, autres mœurs… Mais la même cécité !
« Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » pensaient sans doute les fiers chevaliers français, à la veille de la bataille d’Azincourt, dans leurs carapaces de fer.
Nous avons les arquebuses, alors que les Anglais n’ont que des arcs et des flèches !
Seulement voila : les arquebuses étaient lentes à manœuvrer et ne fonctionnaient pas bien sous la pluie, alors que les archers gallois, avec leurs efficaces « long bows » transperçaient les armures à 100 mètres sous un déluge de flèches !
Bilan : 13 chevaliers anglais…6000 chevaliers français.
Et ce fut la fin de la glorieuse chevalerie française.









Fleurs des camps