lundi 2 septembre 2013

Logiques

 




Je dois avouer que ma logique à moi est un peu déboussolée...
Je pensais que la logique était en quelque sorte “unitaire”.
Et bien il n’en est rien !
Il y a différentes logiques, toutes aussi logiques, surtout dans la sphère politique.

Pour illustrer ce propos je prendrai l’exemple des conflits actuels, justifiés par les gouvernements et avalisés par l’opinion publique qui, de toute façon, ne sait pas ce qu’est la logique.

Voici deux exemples :
L’intervention occidentale en Irak.
Pour justifier cette guerre auprès d’ opinions occidentales démilitarisées, il fallait un prétexte.

Alors, la dénonciation de l’arsenal atomique de Sadam Hussein était idéal, jouant sur la peur universelle du nucléaire.
Il fallait en toute logique détruire ces “armes de destruction massive”.
Et le monde applaudit la détermination et le courage d’un certain Président Bush.

Seulement, il y avait un “bug”.
Ces armes ne semblaient pas exister, puisqu’on ne les trouvait nulle part et le complice Powel fut accusé de manipulation - ou de naïveté !
Ils ont menti. Que l’opprobe s’abatte sur eux.
On relança la populaire “théorie du complot”.

Bref ! il y eu une croisade occidentale, avec la capture et la pendaison de l’affreux et les résultats prévisibles que l’on connaît.
Un homme célèbre disait :” La guerre doit être totale ou pas du tout !”

Mais, dans le même temps, l’affreux Sadam massacrait ses populations villageoises kurdes à coup de gaz mortels.
Cela n’était pas un “casus belli” alternatif, puisque ces armes chimiques ne sont pas qualifiées “d’armes de destruction massive”.
Les chancelleries firent part de leur “grande préoccupation”, comme d’habitude.
On ferma pudiquement les yeux.

Aujourd'hui, le méchant se nomme Bachar.
C’est le dictateur de la Syrie.
On avait fondé beaucoup d’espoir sur lui après la mort de son despote de père.

Il fallut déchanter, d’autant plus qu’à la tête des musulmans Alaouites, il mate la révolte populaire et procède opportunément à l’éradication de ces hérétiques sunnites et chiites, etc. en détruisant ses propres villes.
Un vrai merdier !

Bien imprudemment, le président américain avait décréter qu’il y a une “ligne rouge” dans la terreur, à ne pas dépasser.
Bachar, qui s’en fout, franchit la ligne en gazant sans complexe ses compatriotes récalcitrants...

Bruits de bottes...
Effets de mentons... Il faut y aller !
On mobilise l’opinion, de plus en plus récalcitrante.
Tellement récalcitrante que la plupart de alliés de l’oncle Sam font machine arrière, sauf notre cher Président Normal qui joue ostensiblement le rôle du petit lêche-cul de la classe, pour restaurer son image peu gratifiante.
Bon ! Il faut y aller.
Parce que Bachar avec ses gaz, utilise “des armes de destruction massive” !
Comment ! vous ne saviez pas ?
C’est la deuxième logique...

Mais quand, comment, pourquoi, à quel prix ?
Alors on s’abrite derrière le “Grand Machin”, l’ONU.

Cela a le mérite de gagner du temps et de transférer la responsabilité de la décision...
Le monde occidental a-t'il perdu ses couilles, 
avec les pénis qui parait-il, rétrécissent. 

Me vient une pensée dérangeante...
Et si Bachar avait fait exprès de franchir la Ligne Rouge, sous la pression de son copain Poutine,
Juste histoire de voir ?
Subtile, ça !