dimanche 8 avril 2007

DRAGONNADE : conte bête et pas méchant

Le Grand Dragon pleurait des larmes de croco.
Sa belle dragonne était tombée amoureuse
d’une bétonneuse lesbienne.
Elles se pacsèrent à la guigou
aux accents de la mazarine,
avec les coeurs des petits pognons
de Bercy,
administrativement récoltés
par le jardinier Fafa,
là ou ils poussent tout seuls,
dans les poches de vous et de moi.

Le Grand Dragon pleura tellement
qu’il renfloua la Caspienne,
à la grande joie des esturgeons
qui caviardèrent comme avant.
Ayant épuisé
toutes les larmes de son corps,
le Grand Dragon se fâcha tout jaune.
Un tremblement de terre s’ensuivit
qui culbuta la statue du Maxi Timonier.

Il ragea, gueula, éructa, morda, péta et voma
des milliards de petits mah-jongs tout jaunes
qui envahirent la planète.
Nos deux pacsées, cuitées au Macallan,
dansèrent la Macumba
demandèrent l’asile politiquement correct
chez Mac Carthy
sous la protection du fameux bouclier
élaboré par les Bushmen.

Quand les mah-jongs attaquèrent
les missiles ripostèrent. Cela fit boum...
Et le monde entier regarda en l’air.
Ce fut le plus grandioses
des feux d’artifice.
Tous ces mah-jongs jaunes
mais désintégrés
retombèrent sur terre,
comme autant de belles fusées jaunes
et les gens crières “Oh! les belles jaunes...”

Les petits franchouillards,
minorité naïve,
mais détentrice de la Vérité,
qui contemplaient le spectacle
par la fenêtre étroite de l’héxagone
applaudirent à tout rompre
à ce qu’ils croyaient être
une gigantesque rave anti-tout
à l’échelle planétaire,
fêtant la paix verte universelle,
le socialo-béat triomphant
du grand capital mondialiste
et tous,
dressés sur leurs historiques ergots
dans un bel élan citoyen
hurlèrent: cocorico...cocorico...cocorico...
persuadés que la France éternelle,
patrie des droits du Bonhomme
et de la Bonnefemme,
comme chacun le répète chaque matin
de Zanzibar à Pitcairn,
avait tout concocté...
... à la grande rigolade de nos albionais voisins
et néanmoins amis.

Le Grand Dragon, apaisé, se rendormit.
Il lui restait encore quelques milliards
de petits mah-jongs prêts à servir
et puis il savait que sa dragonne,
infidèle et pacsée,
allait quand même pondre
dans tous les nids du monde
quantité de nouveaux petits mah-jongs...