jeudi 4 avril 2013

mercredi 3 avril 2013

critique de la CRITIQUE

Depuis quelque temps, après avoir regardé un film, j’ai pris l’habitude de visionner des sites consacrés aux critiques de cinéma. (merci Google !).
Il ne s’agit pas de n’importe quels films, mais seulement de ceux “dont on parle” , soit que je les considère comme excellents... ou très mauvais et quelques autres, par leur originalité, ou leur médiatisation.

j’en ai tiré quelques enseignements.
Je constate une certaine constante dans les facteurs relevés, qu’il s’agisse de bonnes ou de mauvaises opinions.

Par exemple, les critiques du film “une exécution ordinaire”, sur le comportement de Staline et l’atmosphère de la société soviétique, à la veille de sa mort, sont significatives.
La plupart des critiques signale la lenteur et la lourdeur du film, l’atmosphère glauque, les teintes marronnasses généralisées.
Bon, c’est évident, mais ce qui est remarquable c’est que pour les critiques les plus laudatives (XXXXX), cette peinture sinistre et voulue d’une société dominée par l’omniprésence de la peur, est justement ce qui fait la valeur du film.
Pour les plus mauvaise, (X) c’est l’ennui total, la torpeur et l’envie de couper la télé !

Ce qui prouve que les spectateurs ne critiquent pas objectivement un facteur indiscutable qui fait consensus, mais expriment leur perception personnelle par rapport à ce fait. 
C’est pour cela que toutes les critiques, du haut en bas de l’échelle sont intéressantes à parcourir, car en final, tout le monde a raison, mis à part les quelques excès inévitables.

On peut aussi détecter dans ces critiques une certaine divergence d’opinion entre le spectateur lambda et le critique “pro”.
Pour ce même film les commentaires pro sont plus laudatifs que ceux des lambdas.
La moyenne générale des journalistes s’est établie à 4,5 étoiles sur 5, alors que le public a coté à 33% de 4 et 5 étoiles et à 49 % de 1 à 2 étoiles... ce qui prouve que le public s’est en majorité, copieusement ennuyé !... ce qui se vérifie dans les verbatims, malgré la reconnaissanse de l’excllence des acteurs : Dussollier et Marina Hands.
Pour ma part, j’aurais hésité entre 4 et 5 étoiles, l’académisme mou du film m’ayant quand même déçu.

Autre constatation à travers les commentaires des uns et des autres, cette propension traditionnelle des Français à se faire valoir et à démontrer que chcun est plus expert que les autres et à qui “on ne la fait pas” !

Curieux mélange d’arrogance pour la forme et de snobisme pour le fond...

Enfin, je pense que pour se faire un jugement personnel sur un film (ou un spectacle) que l’on ne connait pas, il faut surtout s’habituer à consulter régulièrement les mêmes critiques pros.
C’est ainsi que pendant longtemps je négligeais les films conseillés par le critique de service de mon quotidien favori,
alors que je courais voir ceux qu’il descendait en flamme...
Affaire de goût, ou de gènes.

En conclusion : Voyez ce film. C’est long, c’est lourd, il ne se passe pas grand chose, c’est triste comme un jour sans tabac, ni alcool, ni vitesse, c’est marron et verdâtre…
Et c’est magistral !
N’oubliez-pas la vodka.

Une scène d’anthologie:  Le geste brutal et désinvolte de la préposée gardienne du vaste antichambre du Maître, à l’adresse de la pauvre infirmière en longue attente, qui souffre d’une incoercible envie de pipi.
Plus que la parole, ce geste signifie : Je ne suis pas autorisée à montrer le chemin des toilettes et je m’en f...