Histoire du logo
3M
1906
Ce premier logo date des origines d’une société provinciale du nord du Minnesota, créée par deux « lawyers », propriétaires d’une petite mine de corindon de mauvaise qualité.
Pour sauver la
société, ils perfectionnèrent les procédés de « coating »,
c’est-à-dire le couchage d’une couche sur un support.
Cela à permis de
fabriquer des abrasifs appliqués autrement dit : du papier de verre et de la toile émeri.
En France, notre
société familiale en fabriquait avec du verre et de l’émeri au lieu de
corindon.
Dans la foulée,
les gens de la Minnesota Mining and Manufacturing co. perfectionnèrent les
colles nécessaires à cette fabrication.
Ce fut le point
de départ des deux branches à succès de la société : La qualité du
processus de « coating » et le développement des colles et adhésifs.
1950
Sortie de l’ère de la « manufacture », la société se dota d’un
logo classique tout simple, plus en rapport avec l’air du temps.
1954
Sans doute grisée par son succès et son développement international,
la couronne de laurier en était l’illustration.
1960
Peu de temps après mon arrivée dans la « boîte », la société était passée du stade de Société Internationale à Société Multinationale , ce qui ne signifie pas grand chose à nos franchouillards d’aujourd’hui, mais était un facteur d’une très grande portée : C’est-à-dire qu’une importante délégation de pouvoir était octroyée aux responsables des différentes filiales dans le monde.
(sauf dans le domaine technologique).
Assistant du
service des achats, où je m’ennuyais, mais totalement motivé par les problèmes
d’image et de publicité, à travers les achats d’emballages et de présentoirs dont j’avais la charge.
Par délégation
tacite de la direction, car il n’y avait aucune structure établie en France et
peu de chose à St Paul (nouvelle Mecque de la Société), je proposais une légère
modification du logo international, afin de le rendre plus dynamique.
Ce fut accepté et,
dans la foulée, j’élaborais un système complet régissant l’image globale de
la filiale française, y compris la rénovation du siège social lui-même.
la filiale française, y compris la rénovation du siège social lui-même.
Et ce fut mon
début dans cette carrière.
La Réclame
devenait Publicité pour évoluer vers la notion de Communication globale, mon
credo.
1961
Mon déviationnisme devenant envahissant dans la sphère internationale de la société, les Américains trouvèrent sans doute qu’ils avaient été un peu trop loin dans ces délégations de pouvoir, car certaines filiales faisaient un peu n’importe quoi dans ce domaine !
Ils prirent une
décision à l’américaine !
Un contrat fut
signé avec un des grands « designer » internationaux : Brook
Stevens qui fut chargé de bâtir une « bible » concernant la totalité
des éléments de l’image de la société, devenue 3M Company.
Moi-même, devenu
Coordinateur européen de la communication, avec mon équipe musclée « à
service complet », d’une centaine de cadres et d’employés, je fut chargé
de vendre le bébé à l’ensemble des filiales européennes.
Passionnante et
difficile expérience !
Toute la
philosophie du système était basé sur la structure des tableaux du peintre
Mondrian, avec l’adoption de « patterns », style «plaid écossais
Scotch » qui identifiait les différentes branches de produits.
Malheureusement,
cette bible ne fut jamais achevée, et mes tentatives pour la compléter se
heurtèrent aux nouvelles tendances centrifuges des jeunes cadres du marketing.
(mai 68 !)
(mai 68 !)
1978
Vieillissant, critiqué par son aspect araignée, le logo et tout le système fut remis en question.
C’était le début
de la notion de « small is beautiful », qui s’opposait à l’esprit « big
is great »
des années glorieuses.
des années glorieuses.
Un nouveau
cabinet de design fut mis à contribution, qui pondit une bible hyper simple,
basée
sur la police Hélvética et la couleur rouge.
sur la police Hélvética et la couleur rouge.
Depuis, rien n’a
varié…
Et 3M a
pratiquement disparue de la sphère médiatique…. « economy drive »
oblige.
Nota : Il
est intéressant de noter que tout le système Mondrian de Brook Stevens était
aussi construit pour une application simple et rapide à l’élaboration de documents par les logiciels de traitement
de textes et de mise en page de l’époque.
Mais cet aspect primordial
avait été occulté et je l’ai découvert en concevant moi-même des notices, brochures
et doc. administratifs.
D’ou un travail
de pédagogie difficile, dans un milieu peu concerné et verrouillé par les
services internes d’IBM, fondamentalement hostiles à toute informatique
personnelle.