samedi 7 août 2010

La métamorphose des particules fantômes

Non ! Ce n’est pas un roman de Umberto E…
Ce sont quelques réflexions engendrées par la lecture d’un article qui laisse songeur.

« L’Honnête Homme » des XVIII et XVIIIe siècles pouvait emmagasiner et comprendre la presque totalité des connaissances humaines, mais rapidement les progrès exponentiels des sciences lui a fait perdre pied !
À l’avant-dernier siècle, il pouvait en théorie avoir une connaissance globale de ce que la science avait découvert et imaginé mais aussi comprendre.
Même la théorie d’Einstein pouvait être comprise, sinon expliquée, par un cerveau relativement cultivé.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui…
La science des particules et la mécanique quantique échappent à la logique de base de l’homme moderne et même les spécialistes les plus « pointus » se contentent d’émettre des hypothèses souvent contradictoires en attendant que des expérimentations audacieuses, longues et coûteuses viennent confirmer leurs hypothèses purement théoriques.

Pour illustrer ce propos, j’ai résumé un article intitulé fort à propos: « la métamorphose des particules fantômes »
…Il arrive chaque seconde sur terre quelque 65 milliards par centimètre carré de ces petites bestioles dénommées NEUTRINOS.
(Dénomination qui évoquerait pour moi un complément alimentaire !)
Ces particules infimes sont insaisissables… Elles passent à travers la matière comme des fantômes inoffensifs !
Le Neutrino se présente sous trois formes, ou « saveurs » :
Le Neutrino-électron, le muon et le tau et il semble qu’il puisse brusquement muer d’un type à l’autre, ce qui expliquerait qu’il en manque une partie parmi ceux que nous envoi généreusement notre brave soleil !
L’opération Opéra, gérée par le CERN, consiste à faire apparaître des Neutrinos-muons, (je passe sur les « détails » de l’expérimentation), lesquels filent comme des spectres électroniques à travers la croûte terrestre, pour aboutir en 2,4 millisecondes à 732 Km, au laboratoire du Gran Sasso enfoui à 1400 mètres sous terre, pour échapper aux rayons cosmiques malfaisants...


Dans cet antre, un détecteur constitué de 150.000 briques de plomb et d’émulsions photographiques attend les milliards de milliards de Neutrinos-muon envoyés en ligne droite, avec précision, par le CERN.
Et voilà la surprise : les chercheurs ont attrapé une particule tau, comme si un chien s’était transformé en chat pendant la promenade !
Et alors ?
C’est que suivant la théorie, pour se transformer, le Neutrino doit avoir une masse. Or l’échafaudage qui soutient toute la physique des particules suppose qu’il n’en ait pas !

Pour conclure, la physique des Neutrinos massifs pourrait avoir joué un rôle dans le déséquilibre entre matière et antimatière, ce qui aurait permis aux deux entités de ne pas s’annihiler complètement après le fameux big-bang et de comprendre pourquoi le monde est constitué de matière et pas d’antimatière.
Ben voyons… C’est tout simple !
Vous n’avez pas tout compris ?
Moi non plus …

À ce stade, on peut se poser une question angoissante : N’est-on pas arrivé à un moment de l’évolution de l’homme où ces capacités mathématiques et son habileté expérimentale débouchent sur des découvertes que les plus grands savants n’arrivent même pas à comprendre et qui cassent notre outil de raisonnement biologique et logique ?
Le fossé s’élargit constamment entre l’homo dit « sapiens » et la science fondamentale.
À mesure que l’on grimpe à l’arbre de la connaissance, la réponse à des questions n’est-elle plus que la formulation de nouvelles questions et ainsi de suite jusqu’à plus soif !
Et l’on retrouve l’éternel serpent qui se mord la queue…Et le mythe du fruit défendu.

Quelques mentions piquées au hasard de mes lectures déconcertent notre sens du rationnel ;
« …le fait que les neutrinos possèderaient une masse peut être une esquisse de réponse à cette angoissante question : où sont passés les 80 % de la masse de l’univers qui est introuvable, dite
« la matière sombre ».

« Le principe d’incertitude d’Heisenberg nous dit qu’on ne peut pas tout connaître en même temps.
Pour une particule qui se déplace, plus la mesure de la vitesse est précise, moins la mesure de sa position sera précise et vice-versa. »

« Un autre concept fondamental est la décohérence quantique (sic).
Quand on regarde dans la boîte de Schrödinger, le chat qui était mort ET vivant devient mort OU vivant selon ce qu’on observe. C’est stupide à notre échelle, car avant de regarder dans la boîte, le chat est mort OU vivant, alors que dans le monde quantique les états sont superposés. Ceci a été confirmé par l’expérience avec quelques photons ! »

« La mécanique quantique est non locale.
On ne va pas représenter une particule par un point précis dans l’espace, possédant des caractéristiques précises. En fait on traite le problème de manière probabiliste… C’est-à-dire que la petite particule est un « truc » diffus qui remplit l’espace, elle est partout et nulle part en même temps… »
Evident, mon cher Watson !

Bon !
Un bon scotch là-dessus–dessus permettra de mieux comprendre tout ça…
Pour moi, j’en tire la conviction qu’il existe vraiment d’autres mondes que celui qui est dans lequel nous trimballons notre corps perfectionné et si fragile.
Alors, pourquoi ne pas croire à la réalité des objets volants non identifiés, à l’existence de l’âme, à la quatrième dimension, à la réincarnation, à des phénomènes de magie, à tout ce que la logique de notre cervelle moléculaire refuse d’admettre et qu’un certain état de notre pensée semble deviner.
Toutes ces « choses » apparaissent plus vraisemblables que l’histoire de la particule fantôme !
Bonne nuit…