jeudi 28 octobre 2010

La merveilleuse photo que j'aurais pu prendre, si...

Ce matin, tous "mes" canards sont là.
Une vingtaine, comme tous les matins, ils m'attendent pour prendre leur petits déj de maïs en même temps que moi (sans maïs).
Rituellement, quand ils ont terminé leur ration ils se jettent dans le bassin et batifolent joyeusement comme des gosses à la piscine.
Et puis, ils remontent et s'installent à nouveau devant la porte-fenêtre en me regardant sévèrement, car ils en veulent encore. Mais je ne cède pas !
Ils restent assez longtemps en se disputant un grain retrouvé dans les herbes.
Il y a rarement des bagarres. Ils sont pacifiques et civilisés.
Tout au plus quelques pincement des plumes du cul.
L'oiseau dominé cède devant le dominant et s'en va un peu plus loin, pour à son tour pincer les plumes d'une canette imprudente.
Ensuite, d'un commun accord, ils s'envolent en rase mottes vers la rivière.
Souvent, ma petite cane favorite reste sur place et me regarde.
Et la vie va, comme ça, tous les matins.

Mais ce matin là, j'observais les canards qui flânaient sur la pelouse, quand ils se sont rassemblé brusquement, tous les becs dressés vers le ciel dans la même direction et soudain, ils se sont tous envolés pour plonger dans le bassin dans un splash tsunamique, soulevant des geysers.
Traversant ces colonnes d'eau, un magnifique héron, ses grandes ailes grises déployées en vol planant, survola le petite bande et remonta vers le ciel.
Un beau soleil matinal, bas sur l'horizon, donnait à cette scène un scintillement féerique.

Si seulement notre créateur, ou la génétique, pouvait nous doter d'une caméra biologique avec un troisième oeil...