mercredi 19 mars 2008

CRÉATION DU VIVANT - 4

Et voici qu’apparait une autre question, un autre mystère : Comment se fait-il que nous n’ayons aucune conscience de cette auto-fabrication évolutive ?
Cette notion d’auto-création, qui peut trouver son explication et sa justification dans les anomalies de la nature, conduit à une variante possible : celle d’une auto-création collective.
Prenons l’exemple d’une ville. Si Paris avait été pensé et construit en une seule fois, suivant un plan rationnel, on aurait probablement trouvé plusieurs cercles concentriques, ou peut-être plusieurs ovales allongés, sous l’influence de la Seine : les Grands Boulevards, les Boulevards dits des Maréchaux, les Boulevards Périphériques et, en pointillé, plusieurs autres cercles concentriques, pour préserver la croissance future.
Le tout aurait été tranché en croix, par des axes de circulation Nord/Sud et d’autres Est/Ouest, comme une cible de carton.
Il semble logique de concevoir cette logique-là, bien que toute autre “logique” pourrait tout aussi bien être invoquée. (une spirale, par exemple)
Or, parce que Paris s’est construit lui-même, ou plus exactement, parce que cette ville a été construite et modifiée en permanence par une communauté d’individus qui y vivent, eux-mêmes renouvelés dans le temps, on constate cet état de fait : un semblant de plan logique, parcouru d’accidents et d’anomalies !
Un processus identique conduit au même résultat, s’agissant d’une termitière, ou d’un bloc de corail. N’est-ce pas étrange ?
Ainsi, tout organisme vivant pourrait n’être que le résultat d’une oeuvre collective, réalisée par une communauté “d’individus” qui y vivent et le façonne au mieux de ses intérêts et de ses propres possibilité “techniques”, “intellectuelles”... ce qui expliquerait, en outre, pourquoi nous ne savons rien, ne comprenons rien et surtout pas quel est notre but, l’objectif de notre création.
La notion d’individu en prend d’ailleurs un sacré coup, lorsque l’on coupe un ver de terre en deux et que l’on voit chaque morceau partir allègrement (?) vers son nouveau destin !
Dans une cépée de bouleaux, où est l’individu-bouleau ? Dans chaque tronc ou bien dans la souche unique ?...

Nos cellules, ou nos molécules, ne serait-elle pas des êtres pensants, individus à part entière, vivant dans la communauté de notre corps et bâtissant leur habitat commun et leur outil de survie, adapté au milieu qu’elles se sont choisi, en fonction de leurs moyens de “fabrication” et de leurs éventuels objectifs ?
Allons même plus loin :
Cette communauté d’individus pourrait tout aussi bien appartenir à une autre “dimension” de l’univers et notre super corps-termitière ne serait, dans cette hypothèse, qu’un scaphandre ou une combinaison d’astronaute !!!
et à ce stade de délire, pourquoi parler de “communauté d’individus” ? Ce scaphandre terrestre pourrait très bien n’avoir été conçu que par un seul individu - disons plutôt : un seul être - immatériel au sens terrestre du terme, afin de pouvoir pénétrer notre univers matériel pour y accomplir quelque mission.
En somme, nous ne serions que des “androïdes”
Mais alors, cet “individu”, cette sorte d’extra-terrestre, ou plus exactement cet extra-matière, ne serait-il pas ce que l’on appelle l’Áme , le MOI de mon JE ou le JE de mon MOI ? Cette “chose” dont nous sentons confusément l’existence, voire la présence ?

Aucun commentaire: