mardi 1 avril 2008

AUTONOMIE DE LA PENSÉE

Ça tourne... ça tourne... délicieuse insomnie, qui permet à la pensée d’explorer des zones que la lucidité du réveil refuse de voir.
La pensée palpe, s’avance, parcourt un monde sans limite.
Un monde ou le réel se confond avec l’imaginaire.
Par la pensée, tous deux ne sont que virtuels.
Elle accroche quelque chose, un peu comme le balayage d’un poste de radio,
à la recherche d’une station audible.
Mais par quel processus cette pensée explore-t'elle un sujet plutôt qu'un autre ?
Probablement, à partir d’un premier thème issu d’un acte volontaire, la pensée s’oriente toute seule, de la même façon que cette rengaine enfantine : “j’en ai marre - marabout - bout de ficelle - sellle de cheval - cheval de bois - bois de campêche - pêche à la ligne - ligne de fond - etc... D’une idée à une autre, la liaison doit être évidente, même si l’on n’en a pas toujours conscience. Mais la rengaine peut prendre une autre direction: J’en ai marre - marabout - bout de ficelle - sellle de cheval - cheval de course - course à pied - pied de veau - veau de ferme - ferme ta gueule - etc... Les aiguillages sont innombrables.
Mais où donc est l’aiguilleur ?
C’est la théorie des dominos
Nous croyons diriger notre pensée et soudain elle nous échappe, parcourant le disque de la mémoire à sa guise.

La pensée se comporte comme un jeune cabri gambadant dans une prairie fleurie. Une marguerite par ci, un coquelicot par là et parfois un chardon ou une ortie !
Elle tourne, ma pensée, petite mécanique capricieuse.

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