DIEU - 6

Dieu omniprésent dans chacun d’entre nous, comme dans le moindre ver de terre, le plus petit caillou et le plus méchant des virus.
Vision panthéiste, très séduisante dans sa simplicité apaisante. L’absorption de l’infini dans le fini, de Dieu dans la matière. N’est-ce point là une sorte d’escroquerie par une élimination de fait de la notion de Dieu-Créateur ? Bien sûr, Dieu sans la nature, sans l’univers, n’est qu’une abstraction pure.
Mais de là à concevoir la nature comme étant Dieu elle-même...Cette dilution de Dieu ne me parait pas satisfaisante.
Ou encore, Dieu Ingénieur Suprême, trop loin et trop occupé pour intervenir dans nos petites vies, nos vices cachés de terriens, perdus dans l’infini du cosmos.
Il aurait créé l’Univers et nous avec, comme par hasard. Point. C’est tout.
Cette théorie simpliste a le mérite d’être moins anthropocentriste que celles enseignées par les Dogmes, mais ne répond à aucune question !
Piètre ingénieur, d’ailleurs, car cette “création bâclée”, comme disait Corian, est plutôt l’oeuvre d’un apprenti ou d’un aimable fantaisiste !
Et toujours cette lancinante question fondamentale : Pour quoi faire ?
Pas très “pro”, tout ça.
Dieu, Principe Absolu. Loi universelle et unique d’où tout découle comme par enchantement. l’E=MC2 de l’Univers. Grâal de toute recherche. Mais où diable se cache-t-elle cette loi qui ferait de nous, des dieux ?
Et puis il faut bien que “quelqu’un” l’ait élaborée, cette Loi, Dieu peut-être ?
Retour à la case départ !... N’y pensons plus...

D’autres approches pourraient être exploitées, tellement séduisantes dans leur irrationalité : Tout l’Univers tend vers l’Unité, c’est-à-dire vers Dieu, l’unique, et non de Dieu.
Certaines constatations de la science moderne semblent le prouver. Pourtant l’expansion continue de l’Univers vers l’infini, me parait quelque peu contradictoire...
Et la théorie la plus osée : “L’Univers est projet, et non objet”.
Les choses n’existent que lorsqu’on les observent...
(gnose de Princeton, je crois).

Parfois, je me plais à imaginer qu’après la mort, tout est révélé, que débarrassé de mon fragile assemblage de molécules, j’accèderais à la Connaissance.
... et je dirais: “ben merde, évidemment bien sûr, c’est qu’ça !
Simple... il fallait y penser...mais nous n’étions pas capable d’y penser !”