mardi 28 décembre 2010

Après la neige... voici la glace.







"Mission to Mars" = SF ?

Dans notre univers social actuel, beaucoup de choses m’agacent…
L’acceptation passive d’un public indifférent se bornant à recopier les modes médiatisées me navre.
Le sens des mots n’est plus que celui donné par l’usage courant, souvent détourné de sa signification originelle.
C’est d’ailleurs comme cela que les langues évoluent, par une succession de conventions tacites, amplifiées par le développement exponentiel de la communication.

Pourtant dans un domaine qui m’est cher, celui du cinéma, ce détournement de mots peut avoir des conséquences négatives.
Je prendrais comme exemple le vocable « Science Fiction «.
Dans certains milieux, en particulier féminins, il est de bon ton de mépriser ce genre de création. Le seul fait d’évoquer ce terme provoque des sourires condescendants et une opinion convenue : « c’est bon pour des ados attardés ».
En réalité, il y a très peu de films de vraie science-fiction !


Les médias spécialisés ou non ont l’habitude de classer les œuvres dans des petites cases prédéfinies qui n’ont que peu de rapports avec leur nature.
Par exemple les grands films du répertoire sont généralement définis comme « Comédie Dramatique », deux termes qui me semblent quelque peu antinomiques.
C’est commode et ça ne signifie rien.
Dans ma vidéothèque, je les note comme « Hors Classement », justement parce qu’ils ne rentrent dans aucune catégorie bien définie, comme Policier, Guerre, Histoire, Comédie de mœurs, Catastrophe, Western, Documentaire, etc… Ou encore parce qu’ils pourraient rentrer dans plusieurs catégories à la fois, ce qui est souvent le cas des meilleurs films !

Mon propos vise tout particulièrement la catégorie « Science Fiction », dans laquelle on met n’importe quoi, dans la mesure où il y a quantité « d’effets spéciaux numériques ».
Comment définir la science-fiction ?
Il faut d’abord qu’il y ait une fiction. (Évidemment mon cher Watson). Le dictionnaire me donne cette définition : « création de l’imagination »… Donc, le moindre scénario original est déjà une fiction !
Pour science-fiction, j’obtiens : « Genre littéraire basé sur l’imagination romanesque et l’extrapolation des connaissances scientifiques ».
Voilà une définition précise.
Le Larousse me donne une définition alambiquée en 4 lignes qui autorise d’y mettre tout et n’importe quoi !
Le Litré et le Robert ne connaissent pas !
Pour répondre à la définition ci-dessus, il faut que le scénario soit vraisemblable et logique eu égard aux connaissances scientifiques admises, même si le développement technologique actuel ne permet pas l’action développée.
Beaucoup de films ou de romans paraissent démodés, justement parce que la technologie a rattrapé et même dépassé la fiction.

Pour conclure, je pense qu’il serait profitable de laisser tomber ce vocable fourre tout et équivoque de « Science Fiction » et le remplacer par « Anticipation ».
Pour les fictions plus proches de l’imaginaire pur, nous avons le choix d’autres vocables, tels que « Fantastique, Surréaliste, Catastrophe, Féerique, Conte imaginaire, Aventure, Action, etc. »

Cette fameuse série « Star Trek », avec ces astronautes en pyjamas d’un catalogue textile du nord et son Monsieur Spock avec ses oreilles en pointes, n’est aucunement de la science-fiction, car rien n’est scientifiquement vraisemblable.
Ce merveilleux « Avatar », d’une beauté sublime et d’une réalisation stupéfiante, n’est pas non plus de la science-fiction !
En revanche ce film commercial « Mission to Mars » est de la science-fiction, même si la séquence finale s’apparente à du merveilleux Hollywoodien, passé par Disney!
Ainsi, des films comme Dunes, Alien, l’épopée Star Wars, ne sont pas des films de science-fiction.
En revanche, on peut classer dans cette catégorie War Games, Meteor, Simone, car ils reposent sur une hypothèse scientifique crédible.