mardi 25 décembre 2007

mercredi 19 décembre 2007

jeudi 13 décembre 2007

lundi 10 décembre 2007

jeudi 15 novembre 2007

Les dessins du jour


Banlieue 50

Fandango

Green Love

samedi 27 octobre 2007

DIALOGUE AVEC MOI-MÊME ou la théorie des 25 ans

- Dis-moi, si on t’offrait un séjour sur Mars, tous frais payés, dans une base confortable, au sein de ces nouvelles populations installées là-bas, que répondrais-tu ?
- ???...
– Juste pour savoir… Tu dirais oui ?
– Question stupide… Puisque je suis déjà sur une autre planète !
- Comment ça ?
- Je suis déjà sur une autre planète depuis, disons l’an 2000 pour simplifier. Atterrissage en douceur, car c’est seulement maintenant, en 2007 que je m’en rends compte !
-Tu as pourtant les pieds sur notre bonne vieille boule de terre, de roches et d’eau.
- Oui, mais ce n’est plus la même planète, celle où j’ai vécu avant.
- Comment le sais-tu ?
- Je suis venu au monde sur une planète où les gens n’étaient pas systématiquement conseillés, contraints et culpabilisés.

le blogueur sur sa première planète
Sur cette planète-là, on pouvait griller une pipe sans subir des interdictions et des regards réprobateurs. Piloter une voiture était un vrai plaisir. Le code disait « rester maître de sa vitesse », en fonction de la route et de son style de conduite. On ne regardait pas son compteur en permanence, une signalisation abusive et les pièges tendus par la maréchaussée. On n’était pas ligoté sur son siège, avec la menace de recevoir en pleine gueule un ballon gonflé !... ou de s’endormir.
Sur cette planète-là, on pouvait acheter un produit et lire un mode d’emploi compréhensible, sans subir d’abord les affres d’un dictionnaire des dangers potentiels liés à l’utilisation du produit… À vous décourager de l’utiliser !
Sur cette planète-là, personne ne vous obligeait à porter un casque, un gilet de sauvetage, de passer brevets et diplômes pour pratiquer la moindre activité ludique.
On pouvait même admirer une jolie fille sans risquer un tribunal et même lui rendre un hommage consenti sans s’équiper de la fameuse protection britannique suspicieuse.

Plus insidieusement, on ne subissait pas une ribambelle de « recommandations » dont le non-respect vous culpabilise, qui se résume à des restrictions de toutes sortes : énergie – eau – consommation, alimentation, mode de vie et qui préfigurent des restrictions futures et de nouveaux oukases réglementaires…
Quand à la santé de cette planète elle-même, qui s’en souciait, à part quelques gourous illuminés nommés « écolos » et pas encore terroristes !

Bref, je me retrouve sur une nouvelle planète dont la société a pour devise : « small is beautiful » et dont les gens se transforment en cloportes complices et obéissants.
Alors pourquoi irais-je sur Mars ?
- As-tu connu d’autres planètes ?
- Oui. Ce n’est pas la première fois que je change de planète… C’est même la quatrième fois !
À vrai dire j’ai maintenant la certitude que l’on change de planète à peu près tous les 25 ans. Ce n’est pas une évolution continue, mais des sortes de mutations brusques, des saccades de l’histoire.
Ma première était celle de “l’après 14/18“ dont elle était imprégnée. C’était la planète du fer, de la fonte, du charbon, du cocorico aveugle et glorieux, de « l’empire » en violet sur les cartes de l’école, des métastases socialistes sous ses formes diverses et revanchardes. La montée de tous les périls !
Après le Grand Massacre, j’atterrissais sur ma deuxième planète en même temps que les Américains et leurs « belles américaines » ruisselantes de tous leurs chromes : Plan Marschal, coca-cola, blousons de cuir, l’american-way-of-life progressait de jour en jour. On ne l’aimait pas, on le critiquait, mais on l’adoptait.
C’était « l’ère des managers », qui façonna mon esprit “entrepreneurial“ et m’initia à la dynamique des groupes.
Planète heureuse des Trente Glorieuses (en réalité une vingtaine !).
Être Cadre signifiait quelque chose.
Tout progressait, malgré d’autres menaces et d’autres guerres.


faire le con... pour motiver l'équipe !
Et puis, vers les années 75, l’économie s’alita, les managers furent dominés et remplacés par les gestionnaires froids à mines sévères et aux petites lunettes cerclées.
Chocs pétroliers , récessions, un-sou-c’est-un-sou, religion du return of investment…. On ne rigole plus sur cette planète-là ! On fait du Social ! du Bénévolat ! On découvre le Monde des autres, là-bas.
La déesse Ecologie sort de son puits.
Elle est encore voilée… À peine.
Enfin me voici dans cette quatrième planète. Elle se cherche encore. Elle n’augure rien de bien gai. Les menaces et les massacres n’ont jamais vraiment cessé. On trouve toujours une bonne raison pour empaler son voisin. C’est sans doute très humain !
La déesse Sécurité Sociale triomphe. Son arme : le Principe de Précaution. Elle réclame toujours plus d’hommages, d’offrandes et de sacrifices humains avec son cortège de lois, de règlements et de contraintes de toutes sortes. C’est son côté poule de luxe.
Véritable maîtresse royale, elle se sait désirable et indispensable…
Elle dirige la planète.
- Et la cinquième planète… Comment la vois-tu ?
- Elle sera vertueuse et hygiénique.
Homme et femmes seront vêtus de longues tuniques claires unisexes en fibres végétales.
Tout le monde aura bonne conscience. Les gardiens de la morale et de la pensée correcte veillent et tous les matins le mur-écran diffusera la bonne conduite de la journée. Tout le monde sera heureux !
On euthanasiera gentiment, en musique, les trop vieux, les trop malades, les déviants. En offrande à la grande Déesse.
On aura sauvé la planète.
Les nostalgiques du passé exposeront un beau chromo numérique :
Une « belle américaine » ,couleur fuchsia, en 3D avec tous ses chromes…
Symbole d’un objet disparu.

dimanche 21 octobre 2007

LE BOUQUET DU JOUR



LA BELLE JAUNE

Les CARNASSIÈRES

Les CHAFLEURS

lundi 8 octobre 2007

SOIR DE CUITE

- Please, Sir,
How can I get to Crazy Square ???
- How could you go to Crazy Square ?
- Why ?
- How can a square be crazy !...
- ... I still need to go to Crazy Square,
and It will be very kind of you to tell me how.
- You may take a bus,
or a motorcar,
or a bike
or even ride to it,
flying would be too snobbish,
but you just may walk...
- I'll walk !
- That's fine.
- Yes, but which is the way ?
- It does not really matter !
- ???
- You may go North, or East,
but South or West will do as well.
- How that can be ???...
- It's simple : Crazy Square is right here...
... in your mind.




Possession

Ils sont tous là, autour de moi.
Ils me pressent, me serrent, me poussent, me tirent.
Des Zombies ? Des Trolls ? Des Extra-terrestres ?
Des Trônes, des Puissances, des Dominations ?
Des êtres d’une autre “dimension” ?...
Je ne sais. Qu’importe !
Je ne les vois pas, mais je sais.
Je sais: “Ils” sont là.
Des dizaines, des centaines.
Meute hurlante dans un silence total.
Il y en a même un en dedans de moi. Comment s’est-il infiltré?
Il est là, dans mon cerveau.
Je l’imagine, tapi, grimaçant, rigolard, petite boule de haine. Il me crie: “Vas-y!... allez!... ouste!... fais-le!... fais-le donc!...”
Et j’y vais.
Comment faire autrement ? Comment résister ? Ils sont tous là, qui me crient: “Vas-y !”...
Ma tête éclate. Plus j’avance, plus ils crient.
La meute se referme derrière moi, me pousse en avant.
La falaise est là, toute proche. De plus en plus proche. Je vois la mer au loin, calme, d’un apaisant gris-vert pâle, comme une belle huître de Marenne.
Des herbes folles, des graminées dorées, des chardons violets, s’agitent doucement sous la brise tiède et odorante du soir.
Un oiseau de mer, dérangé, s’envole et lance son cri hostile.
“Vas-y!” me dit-il, lui aussi.
Maintenant, je suis sur le bord. Le vide s’ouvre devant moi. Je regarde ce vide, ce néant qui va m’engloutir, m’absorber.
Des goélands, tout en bas, ponctuent les rochers de petits pixels blancs. Ils m’ont vu et tous en coeur ils crient:
“Vas-y !...Vas-y!”...
Alors, je saute.
J’entend une immense clameur.
Toute cette foule immatérielle hurle sa joie.
... Au secours !

dimanche 7 octobre 2007

L'Homme et sa destinée

L' Homme,
cet arlequin naïf
aux multiples facettes,
éternellement
jouant
avec son destin
au bilboquet

Mais cette boule
est perverse
et toujours
elle fuit,
se dérobe,
se précipite à son heure.

Et plus elle se dérobe,
plus l'Homme
s'exaspère,
veut la saisir
et c'est ainsi
pendant la courte fuite
du temps,
l'éternel jeu
de la chasse aux chimères.

dimanche 19 août 2007

samedi 18 août 2007


EL TORO

mardi 7 août 2007

LE ROSIER

En manque de tabac... je suis allé à la ville voisine.
Cherchant une place pour me garer, près de la halle, je longe une plateforme en bois débordant sur la chaussée.
Etal d'un herboriste-fleuriste, style "larzac". Il y installe quelques fleurs, souvent originales.
J'avais repéré plusieurs fois un beau rosier-buisson aux grandes fleurs
jaune-pâle, bordées de saumon.
Ce rosier me tentait, mais bof !... pas le temps...la flemme.
Il était là, ce rosier, depuis longtemps et il n'avait plus de fleurs.
Je le regardais. Il me regardait.
Ce jour là, un petit coup de vent - mais était-ce un coup de vent ?- bascule le pot, juste devant ma voiture !
Je freine et comprends le message : ce rosier veut certainement que je l'emporte.
Il avait compris que je l'aimais.
Alors, je le redresse doucement, le paye, le place dans la voitue, oublie d'acheter mon tabac et retourne à la maison.
J'enlève sa triste camisole de cellophane et regarde l'étiquette : "PHILIPPE NOIRET".
Deux jours plus tard j'apprends la mort de ce grand comédien.

dimanche 5 août 2007

une question lancinante...


QUI COMMANDE ?... JE ? OU MOI ?...
ou LUI ?...

samedi 4 août 2007

RE-FONETICS

Coîncidence ? Prémonition ?
Quelques jours après la publication sur mon blog de ce vieux poème "lettriste" concocté par jeu il y plus d'une trentaine d'années,je lis la mort à 82 ans de ce poète "maudit" dont j'avais complètement oublié le nom : Isidore Isou, roumain d'origine, fondateur du mouvement lettriste, cousin du dadaïsme, qui pronait un "protolangage".
Le passé resurgit comme des bulles de méthane d'un marécage...
Mais jamais par hasard !

vendredi 27 juillet 2007

lu dans la presse :

"L'Angleterre n'en a pas fini avec les inondations" (25-07-07)
...et si l'Angleterre sombrait ?
Après tout, de nombreuses îles ont disparu corps et biens !
Imaginez la reine sombrant dans la mer, avec chapeau rose, brandissant l'Union Jack, aux accents du God Save the Queen.
L'Europe pourrait enfin se construire...
et elle serait germanique...

vendredi 13 juillet 2007

FONETICS

Dans les années Saint-Germain des Prés, un certain "poète maudit" (ils l'étaient tous)publiait des poëmes phonétiques, c'est-à-dire que les phrases et les mots n'avaient aucun sens littéraire, mais un certain rythme dont l'intérêt était purement auditif.
Quelque chose du genre :"stroumpf glouglou bobo".
Démarche assez débile pour bobos d'époque !
J'ai voulu essayer, tout en faisant deviner un certain sens à l'ensemble, comme une sorte de filigramme.
Voilà le résultat... (pour amateurs avertis !)

FONETICS

Tu dragagnes
Mélodisc de mon car,
tu carasses, tu baizagnes,
castagne de mon car.
Toi, l’anti-plagne,
Toi, la formule far.

Tu retapasses,
mon armor d’or
sans t’embarrasse
les cars et les cors
que tu carnasses
Rapido planor

Morfale mante
des temps modernocks,
sans nulle hante,
tu crockes
tes armants
et tes mocks.

Je t’aime bat
obcéna môme
dans la sambat
de nos coïtômes
et de nos abats
multinômes

OUF !...

DESSINS MARINS

Après les zoulis zoziaux, voici quelques zoulis poissons !


WHIRPOOL

AQUARIUM

vendredi 15 juin 2007

Délicieuse insomnie...

“...There are more things in heaven and earth, Horatio,
Than are dreamt of in your philosophy...”
HAMLET - Acte 1 - Sc V.

Rêve...Rêverie...Images mythiques

Il était là, debout, planté devant mon lit, me regardant.
Beau gosse, blond, sportif, pur produit des jeunesses hitlériennes.
Il s’appelait Jochen.
Il était venu en 1938 en vacances, dans le cadre d’un échange linguistique familial.
Il apprit le français, mais moi je n’appris pas l’allemand !
Depuis - et pour cause - il disparut de mon univers.

10 ans après la guere, il était là. bien visible.
Il ne se passait rien, mais il était là, comme s’il voulait me parler.
Deux jours plus tard, je recevais sa longue lettre. Il avait perdu un bras en Russie avec son orgueil et sa foi et vivait dans sa Thuringe natale, en zone “rouge”. Il était instituteur.
Je lui ai répondu et n’en ai plus jamais entendu parler.

Rêve prémonitoire ? Transmission de pensée ?
Choisissez.

La Nuit.
La notte... nuit italienne, douce, joyeuse, empreinte de senteurs épicées.
A Santa Margharita, les filles déambulent sur la place, devant l’église.
Provocantes, cornet de gelati à la main, le corps moulé dans des robes trop serrées, aux couleurs trop voyantes, les talons trop hauts, elles sentent sur leurs reins le regard des coqs.
Les croupes ondulent...

La noche... nuit espagnole, chaude et lourde.
Les jardins de Grenade.
La fontaine coule son cristal liquide dans le bassin du patio.
Fraîcheur et senteur de la pierre mouillée.
A travers les grilles forgées, on imagine des aveux sans espoir, des amours farouches. Tout là-bas, un chant rauque, un chant douloureux, une passion inassouvie...

The night... the knight...
La brume givrante recouvre la lande.
Le Chevalier se distingue à peine, ombre grise dans ce décor gris.
Quelques reflets de lune ricochent sur son heaume.
Le martèlement sourd des sabots rythme le silence gris..
Une sorcière, cachée dans le creux d’une souche, ricane et glace la nuit. Elle connait le destin.
Sous le heaume relevé, il n’y a que des os et plus de regard.
Le destrier poursuit sa route sans fin.

Oh! merveilleuse insomnie. Le sommeil qui échappe comme une boule de bilboquet et laisse la pensée errer, libre de son choix, parcourant l’espace et le temps à sa guise, butinant le dictionnaire de la mémoire, comme une abeille un champs de fleurs, s’arrêtant deci, delà, sur les pages mal connues, mal explorées, associant les idées, les souvenirs, les concepts enfouis, dans une logique aberrante, aussitôt balayée, refusée par la raison, aux premières lueurs du jour.
Pensée qui crée des décors, des personnages, des histoires, au gré de sa fantaisie propre ou de la nôtre ?

Abolition de la durée, suppression de la distance, la pensée survole les océans et les montagnes. JE VIS cette nuit sarde, lointain souvenir de croisière. JE SUIS dans ce jardin de Grenade, dont je peins le décor, tel que je me plais à l’imaginer - ou plutôt que mon cerveau se l’imagine, car je n’ai aucune part volontaire dans cette peinture et ce décor - JE CREE ce Chevalier fantôme, errant éternellement dans cette lande de Cornouailles...
Je tourne une nouvelle page.

Ai-je rêvé ? Oui. Je me suis retrouvé dans ce village connu, construit le long d’une pente abrupte, dont les ruelles étroites tissent une trame ondulante entre des maisons hautes, vaguement médiévales ou peut-être alsaciennes. Ce village existe-t-il ailleurs que dans mes rêves ? L’ai-je créé, en toute inconscience ? Ou bien m’a-t’il été imposé ? Est-ce un symbole ?
Je m’y retrouve parfois. Je le connais, bien que souvent je m’y égare. “On” m’y poursuit. Je veux m’échapper. J’y arrive pendant quelque temps. Soudain, je suis complètement perdu, dans l’une de ces maisons à l’architecture tarabiscotée, dotée de multiples étages, couloirs, courettes, au milieu de gens qui me regardent passer, sans étonnement, sans m’aider, sans s’opposer...
Et cette fin immuable de mon rêve, devant une porte qui refuse de s’ouvrir, ne se produit jamais au même endroit !

Il y a aussi ce parc immense. Je le connais bien puisque c’est chez moi ! Il ne ressemble en aucune façon à mon “vrai” parc. Je pourrais pourtant facilement en dessiner le plan.
J’y viens quelquefois. Pas toujours dans le même coin. J’y fais des projets. Je mesure le travail à accomplir, comme dans ma réalité. Il y a toujours ce petit bois touffu, taillis inextricable, que je n’ai jamais le temps de nettoyer.
Puisque ce scénario est tellement conforme à ma vie réelle, pourquoi se déroule-t’il dans un décor totalement imaginaire, précis et parfaitement enregistré dans ma mémoire ?
Suis-je donc propriétaire d’un autre domaine, dans un“ailleurs” ?
Peut-être mène-t-on une vie parallèle à notre vie concrète ?

...voyage au pays des rêves

Plus étrange, il y a cette succession de caves et de souterrains, situés sous l’ancienne maison de mes parents, dans le midi - laquelle construite sur du roc ne comportait en réalité aucune cave!
Je pourrais décrire l’escalier d’accès, tant ma vision est précise.
J’en connais parfaitement les premieres descentes, les premières caves, immenses, pleines d’une poussière ocre et farineuse. Plus loin, plus bas, c’est flou, ça se perd.
J’ai peur... une peur qui me prend aux tripes et me glace.
J’ai peur, parce que JE SAIS.
Je sais que quelque part là-dedans, va se découvrir un autre escalier de pierre, que je serai obligé de descendre et que le long de cet escalier, dans la paroi de droite, dans une sorte de niche, il y a les restes de MON MORT. Celui qu’un jour, j’ai tué.
Oh ! Sans doute involontairement... je crois... je ne sais plus au juste... mais IL est là.
Personne ne le sait, mais moi, je sais. Je sais qu’un jour, on le découvrira et que j’aurai des comptes à rendre.
Alors j’ai peur. Atrocement peur... et je me réveille ! Ouf !

Cauchemar ! Bon. Mais pourquoi revenait-il si souvent dans ma vie nocturne, habituellement si paisible ? Pourquoi cette précision du lieu, d’un lieu qui ne pouvait pas exister ? Pourquoi cette angoisse ? Ai-je vraiment tué quelqu’un sans même le savoir? Est-ce un remords ?
Peut-être n’est-ce que le souvenir de ce malheureux hérisson que, dans la chambre de mon enfance, j’avais rendu malade, faute de soins et que j’avais enfoncé à demi mort dans une boite de conserve pour m’en débarrasser dans la poubelle et dont l’oeil me regardait avec reproche. Evénement d’enfant, choc émotif, amplification du souvenir, culpabilisation ?
Sans doute n’est-ce que cela. Ma conviction me rassure.
Vraiment ?...

Ce rêve affreux est devenu rare, très rare même et je sais que maintenant, ma volonté peut s’y opposer. Que je peux refuser de descendre ce maudit escalier et que je peux, tout simplement, me balader dans d’autres galeries tout aussi sinistres, mais où il n’y a pas de cadavre !
Pourquoi maintenant ?
Suis-je exorcisé ? Ai-je expié ?

Le rêve... quelle étrange chose ! Il y a des rêves répétitifs, véritables scénarios qui hantent la mémoire.
Pourquoi se déclenchent-ils ?

Plus fréquents, il y a les mini-rêves du dernier sommeil, qui surgissent presque quotidiennement à la frontière du réveil.
J’aime retrouver dans tous les petits faits et gestes de la veille, dans tous les objets que l’on a pu côtoyer, et même dans les conversations, les éléments constitutifs de ces mini-rêves.
Avec un peu d’habitude et à condition de se livrer à cet exercice dès le réveil, on arrive à des résultats surprenants.
C’est un peu comme un puzzle à l’envers : on part d’un semblant d’histoire et on cherche à la décomposer en fragments issus de multiples détails du “vécu” de la veille.
Par quel processus, ces éléments le plus souvent mineurs, sans intérêt, ont-ils pu s’amalgamer, se combiner pour former une sorte de petit film cohérent mais peu vraisemblable, sinon complètement surréaliste ? Et plus étonnant, pourquoi ces éléments là et pas d’autres infiniment plus notables ?
Ce processus pourrait s’apparenter à la “restructuration” de la mémoire d’un disque dur d’ordinateur !

Rêves... images virtuelles. Notre vie n’est-elle constituée que d’images abstraites ?
Les gens vivent de plus en plus à travers des images virtuelles et s’identifient à elles : Télévision, cinéma, vidéo, photo, les gens sont chevaliers ou princes, gangsters ou héros, suivant leurs goûts, leurs complexes, leurs aspirations... le degré de médiocrité de leurs existences pour de vrai.

La vie, elle-même, n’est-elle autre chose qu’une succession d’images virtuelles ?
La vie, c’est 20, 50, 80 ans de souvenirs, bons ou mauvais.
Des millions d’images virtuelles stockées dans le “disque mou” de la mémoire humaine, alors que l’existence réelle n’est qu’un enchaînement de fractions de secondes d’instants présents, aussitôt transformés en images virtuelles, la fraction de secondes suivante.
L’avenir aussi ne se projette qu’en images abstraites, dessinées, non par la mémoire, mais par l’imagination.
Envisagez-vous d’aller visiter la Grèce ? Avez-vous des projets professionnels ou d’aménagement de votre nouvel appartement ?
Tout cela se traduit quasi instantanément par un défilé d’images colorées, élaborées par le cerveau, que l’on peut parcourir, modifier à sa guise et qui n’ont en général que bien peu de rapports avec la future réalité concrète !
Je connais des gens incapables de prendre une décision, tant que l’image mythique de l’objectif n’est pas stabilisée.

Mais, quelle est la nature de ces pixels immatériels ?
Ou se cachent-t’ils ? Pourquoi ne peut-on les visionner sur un écran ?

Ma pensée quitte le rêve.
Elle erre, au hasard, où elle veut. Elle tourne les pages, s’arrête un instant, repart. Je la laisse faire. Si je la retenais, si je la guidais, ce serai la fin de cet “état second”, si précieux, si fugace.
Ce serai le vrai réveil...définitif. Le plongeon dans le rationnel.

vendredi 8 juin 2007

LES INFOGRAPHIES DU JOUR


LA MARE AUX ROMBIÈRES

LES NANAS

JEUNES FILLES EN FLEURS

MINETTES ET ZOZOÏDS

mardi 5 juin 2007

photo du jour


Le copain GASPARD et son biberon

dimanche 27 mai 2007

LOBBY

En France, pays champion d’ Europe de l’inculture économique, avant-dernier par le deficit commercial, mais champion de l’égalitarisme et pour tout dire de la jalousie... (on coupe les têtes et les porte-monnaies qui dépassent !), le mot LOBBY est caca.
Ce mot est toujours associé aux mêmes groupes de pression : Lobby financier, lobby juif, lobby des pétroliers, lobby des chimistes, labos pharmas, etc...
C’est-à-dire lobby des affreux !
Pourquoi ne parle-t’on jamais du lobby des syndicats, du lobby des enseignants, du lobby des écolos et autres alter-mondialistes, etc... ?

En réalité, peu de gens savent vraiment ce qu’est un lobby.
Aux USA, le lobbying est une discipline économique parfaitement admise, enseignée et qui fonctionne depuis logtemps dans sa version positive, malgrè quelques dérapages inévitables.
Groupe de pression ? oui, mais d’abord système d’information et de négociation.
Le lobbying consiste à apporter à ceux qui élaborent les projets de loi (bills) toute l’information dont ils ont besoin, de la part des organismes concernés, pour ne pas légiférer dans l’ignorance des conséquences de leurs projets.
Bien sûr, cette information va dans le sens des “sponsors” du lobbyist.
J’ai assisté à une séance de ce type auprès d’un sénateur, à Washington, et j’ai pu apprécier l’intérêt et l’efficacité d’une telle fonction.
Pour la petite histoire, la jolie assistante et cerbère du dit sénateur arborait sur son bureau, bien en évidence, une pancarte proclamant :
”LOVE IS WONDERFUL...WHEN YOU NEED IT !”
Autres moeurs, autre mentalité...
et maintenant, le monde entier parle anglais.

WASHINGTON = COUPOLE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS

Bibliothèque du Congrès : La BIBLE DE GUTEMBERG

vendredi 18 mai 2007

SOUVENIRS D'ÉGYPTE


Type de Nubien

belle tête de Nubien

chèvre nubienne (aucun rapport connu avec le précédent...)

vue du "volant"

c'est quoi, ça ?

HABITAT DU FUTUR - SUITE


Je reviens sur cette question, dans une perspective futuriste plus proche de nous.
Quand on parle de “ghettos”, on imagine des cellules urbaines marginalisées et passablement fermées, dans un tissu conventionnel irrigué par l’économie.
Le contenu de ces ghettos peut varier : défavorisés de toutes sortes, minorités ethniques ou religieuses, exclus sociaux, exclus de la vie économique, etc...
Cette vision réelle, mais simpliste, occulte une évolution perceptible vers une nouvelle structure que je qualifierais de “ghettos inversés”.
Dans ce schéma, ce ne sont plus les ghettos qui s’enferment ou que l’on enferme, mais au contraire, ce sont les minorités “favorisées” sinon riches, cultivées, qui vont s’enfermer dans des sortes de ghettos, hyper-protégés par toute la technologie électronique et par des milices de mercenaires professionnels !

Au dehors, des hordes devenues incontrôlables, incultes, sans foi ni loi, style Mad Max, peupleront le no-man’s land inter-ville.
Tout ceci a été pressenti dans Zardoz, film peu connu, étrange, cruel et prémonitoire (Boorman-1974) et se trouve confirmé par l’extension progressive des communautés résidentielles “sécurisées” aux États-Unis, mais aussi un peu partout dans le monde occidental et même ailleurs !...
Pas gai...

dimanche 6 mai 2007

L'HABITAT DU FUTUR

Lu dans la presse qu’un écolo officiel préconise une législation contraignante
et dissuasive à l’encontre des constructeurs et propriètaires de maisons individuelles, au profit de l’habitat en appartement...nâ !
Démarche logique dans un contexte de pensée “correcte” :
Economie d’espace - moins d’infrastructures coûteuses - économie de matériaux
et d’énergie - déplacements plus concentrés, etc...

Voilà qui conforte ma vision de l’habitat du futur.
Des mégapoles d’immenses termitières, constituées d’un agrégat de capsules standardisées, imbriquées dans un réseau de circuits vitaux : énergie, air,
eau, évacuation déchets et pourquoi pas : alimentation.

Bien entendu, la notion de maison et même d’immeuble aura disparue.
Ces capsules-appartements seront attribuées à chaque citoyen ou à chaque famille,
(si elles existent encore !...), en fonction de critères sociaux-politiques.
Elles comporteront trois “espaces” : couchage/repos - hygiene/alimentation - communication/loisirs. dans un minimum de m2.

Le tout sera contrôlé, surveillé, sécurisé par des mini-drones-hélicos (invention française actuellement en cours d’évaluation), et tout l’attirail électronique et politiquement correct de Big Brother.
Mauvais rêve ? Science fiction ?
Pas si sûr...
Voyez ces photos que j’ai prises à Montréal... en 68 !

MONTREAL 1

MONTREAL 2

HABITAT DU FUTUR

WELCOME TO BIG BROTHER CITY

lundi 30 avril 2007

NOUVEAUX ZOULIS ZOZIAUX


L'OISEAU-FEU

COQ DE COMBAT

COQ GLORIEUX

RÉGÉNÉRATION

Je suis mort, aujourd'hui, à 14 h 46.
Vieux, fatigué, usé, malade de tout et de rien, désabusé, inutile...
la machine a craqué.
J'entre dans un long tunnel d'une luminescence bleu- piscine et me trouve dans une sphère diaphane, sans limites perceptibles.
Une présence, bien perceptible, elle, prend soin de moi.
Je me sens être...
Sorte de bulle de plasma, mi-gazeux, mi-liquide, dépourvue de toute densité, de toute pesanteur, de toute mobilité, flottant dans l'espace.
Un sentiment confus de bonheur.

Alors, des forces pénétrent ma bulle, la dissocient, semblant arracher des éléments de moi-même. J'explose et en même temps j'implose...
Ce qui subsiste de ma volonté refuse ces forces, lutte farouchement. En vain.
"On" ne touche pas à mon âme. "On" enlève mon esprit, ma faculté de raisonner, ma mémoire. Mais, je ne sais par quelle aberration, ou par quelle altération du processus - processus qu'il me semble déjà connaître - "on" me laisse ma conscience.
Je n'ai plus de corps. Ce "hardware" usagé va gentiment pourrir et recycler ses élments constitutifs dans notre nature nourricière. Je n'ai plus aucune mémoire, aucun souvenir, mes possibilités de penser s'estompent rapidement, mais j'ai toujours parfaitement conscience "d'être", d'exister.
Alors, "on" me laisse tranquille, hors du temps, hors de l'espace,
véritable ectoplasme intemporel !
Une fraction de seconde ? Un siècle ? Mille ans ? Une éternité ? Comment savoir ?
Il n'y a plus de Temps.
Ma conscience d'être, elle-même s'atténue... disparait complètement...
il ne reste rien... plus r...
...............................................................................................

Très progressivement, je retrouve cette conscience.
De nouveau, "Je suis".
Je n'ai toujours pas de mémoire. Je ne me souviens de rien. Seule, une vague idée de ce processus de dissociation de mon être,
une vague notion d'un "avant"...
Cette conscience de moi-même s'affirme: je commence à raisonner... j'ai faim,
j'ai soif. Je ne vois rien, je n'entends rien. Je sens la présence d'un être à mes côtés. Présence chaleureuse qui me réconforte. Je perçois une lueur. Cet être émet des sons. Ils sont doux. Je perçois des bruits. Ils s'adressent à moi.
Ils m'apaisent.
J'ai chaud.
J'ai chaud ? Mais alors, j'ai un corps ? J'ai des sens ? Je vois... j'entends...
je peux remuer ma main... je la vois: une toute petite main ronde et potelée...
je bouge mes doigts... c'est maladroit. Je saisi mon petit pied charnu, tout doux, tout chaud.
C'est extraordinaire de découvrir son corps!

Je me sens tout neuf. Tout ce petit corps est à moi: je le commande... il m'obéit ! Il faudra qu'il grandisse, qu'il devienne habile et fort. J'ai un cerveau tout neuf, lucide,il fonctionne,il pense,il raisonne,il mémorise.
Je l'essaie : j'extrais une racine carrée d'un nombre de plusieurs chiffres...
ça marche ! Le résultat s'inscrit immédiatement dans mon cerveau en lettres lumineuses... j'exulte.
Soudain, un spasme m'envahit. J'étouffe. Mon nouveau joli petit corps de bébé devient tout raide. Je ne commande plus rien. Tout s'efface. Je ne sens plus rien.
Je ne vois plus rien. Aucun bruit...
C'est la mort.
Encore une fois, le tunnel bleu-piscine... la sphère diaphane et une présence qui m'enserre, qui prend possession de moi et un message que je perçois, qui s'insinue
au plus profond de ce qui me reste de conscience :
"Désolé, nous avons raté le processus de régénération." Votre conscience d'être est demeurée dans votre nouveau programme, ainsi que quelques éléments de votre savoir acquit.
C'est grave. Vous pourriez devenir dangereux. On recommence."

...et ce fut le néant.

samedi 21 avril 2007



"CLAMAVI AT TE DOMINE..."

PRIÈRE

Seigneur !
Santé, Richesse, Bonheur,
ou encore
Liberté, Amour,
ou encore
Paix sur la terre,
aux hommes de bonne volonté
et même aux autres,
tout cela
je pourrais Vous le demander,
comme tout le monde.
De profondis clamavi at te Domine.

Mais non.
tout cela, Vous le dispensez,
ou pas,
comme bon vous semble,
d'une manière qui Vous est sans doute
trs personnelle,
mais qui nous parait, à nous,
pauvres mortels,
assez aléatoire !

Et puis, de toutes ces bonnes choses,
Vous m'en avez octroyé suffisamment,
pour que
du fond du coeur,
je Vous en rende grâce.

Je pourrais tout aussi bien
ne rien Vous demander du tout !
ce qui soulagerait votre tâche
ingrate,
car nous Vous savons consciencieux.
Ainsi, je ne serais pas déçu,
non par Vous,
mais par moi,
qui n'aurait pas mérité d'être exaucé ...

Pourtant...
j'ai bien envie de Vous demander
quelque chose,
que Vous ne m'accorderez certainement pas,
car en Vous adressant cette prière,
avec ferveur,
je commets le plus grand des péchés :
l'Orgueil !
Seigneur !
Donnez-moi l'IDEE.
L'idée que personne n'a eu l'idée d'avoir
avant.
L'idée simple, évidente,
essentielle,
qui fait que le monde
n'est plus tout à fait le même,
après !

C'est l'idée de Newton,
quand il vit tomber la pomme.
C'est l'idée d'Archimède,
quand tout le monde croyait qu'il dormait
dans son bain.
C'est l'idée d'Einstein,
quand il fit tout un tas de calculs,
c'est l'idée de ...

Mais Vous les connaissez, Seigneur
et vous en avez tellement distribué
de ces idées,
depuis que le monde est habité
par des hommes ,
qui voudraient bien savoir
pourquoi ils sont là !
Et il en reste tant et tant,
cachées,
dans les replis de la Connaissance ...

Alors, Seigneur,
consentirez-Vous ce geste ?
Une petite-idée-de-rien-du-tout,
comme ça,
quand j'observe
le ciel,
la forêt,
l'oiseau dans son vol,
la foudre qui éclate,
l'étoile qui cligne de l'oeil,
la grenouille au regard d'or,
la vapeur qui s'échappe
et le poisson qui file
et tous les êtres
et toutes les choses
qui vivent et bougent autour de nous,
dans leur mystère.

De profondis, clamavi at te, Domine
Ainsi soi-il,
en toute humilité.

lundi 16 avril 2007

archives familiales


...ma grand-mère Marguerite au sommet du Mont Blanc, avec jupe longue, bottines,alpenstok et en prime, son guide personnel.